Société

Suppression des frais de COGES, l’exemple de Divo et Tiassalé peut-il faire école ?

Mis à jour le 11 décembre 2020
Publié le 12/12/2020 à 8:30 , , , , ,

Depuis la rentrée des classes, plusieurs voix se sont levées pour manifester contre les frais du Comité de gestion des Etablissements Scolaires (COGES), jugés élevés. Afin de mettre fin à cela, les maires de Divo et Tiassalé, ont suspendu ces frais annexes dans leurs différentes localités. Qu’en est-il des autres communes de Côte d’Ivoire ?

Cet exemple doit-il faire école dans toutes les villes du pays ? Quelques acteurs du système éducatif donnent leur avis sur la question.

Joint par 7info.ci, Alla Saint alias Makélélé, Secrétaire général de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a salué cette décision. « Notre rôle est de faire comprendre à chacun sa partition à jouer dans le système éducatif. Certains maires ont compris. On salue cette décision et on appelle les autres à suivre le pas » fait-il savoir.

Mais la rentrée 2020-2021 a démarré avec le seul maire de Divo emboîtant le pas à Assalé Tiémoko, maire de Tiassalé. Les parents d’élèves espèrent donc voir les lignes bouger pour la rentrée prochaine des classes.

Tanoh Aka est le président des parents d’élèves et étudiant de Côte d’Ivoire. Il espère que les autres maires suivront le mouvement. « Mon avis est favorable, dans peu de temps, les autres maires vont suivre le pas (…) s’ils peuvent aller au-delà en supprimant le COGES, ça sera une bonne chose », souhaite-il.

Une situation qui soulève la question de l’importance des COGES dans la gestion des établissements scolaires en Côte d’Ivoire. Selon ses premiers responsables, la suppression de ce comité, mis en place pour soutenir les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire, serait une erreur.

Pour cet ancien président de COGES à Gohitafla, Voli Bi Moïse, le comité comble le déficit de l’Etat pour régler les petits besoins, « s’il se trouve qu’il y a des collectivités locales qui prennent en charge, il n’y a plus besoin de faire les cotisations. Mais cela ne veut pas dire que le COGES ne doit plus exister. Le COGES ne gère pas seulement le côté matériel, mais aussi les conflits, les réaffectation et d’autres situations dans les écoles ».

Après maintes tentatives pour avoir le regard du ministère de l’Education sur cette question, 7info.ci n’a pu avoir de suite.

Par ailleurs, le 19 septembre 2020, la Ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara avait appelé tous les parents d’élèves de Côte d’Ivoire à participer activement aux réunions des Assemblées générales des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES) afin éviter d’être surpris par le montant de certains frais.

Sandra Kohet

7info.ci

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