Politique

Situation au Mali, la Cedeao propose un gouvernement d’union avec 50% de membres issus du pouvoir

Mis à jour le 20 juillet 2020
Publié le 20/07/2020 à 11:15 , , , ,

L’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, chef de la Mission de la CEDEAO a été dépêché au Mali pour une mission de médiation. C’est au cours d’une conférence de presse, le 19 juillet qu’il a été proposé de  «rendre opérationnel la Cour Constitutionnelle et de mettre en place un gouvernement d’union nationale avec la majorité présidentielle, l’opposition et la société civile». Trois propositions ressortent de ces négociations, selon la note.

La première, c’est la reconstitution rapide et consensuelle de la Cour constitutionnelle afin que les Sages puissent statuer à nouveau sur les résultats des dernières élections législatives. Ils devront se prononcer sur les résultats provisoires publiés par le ministère de l’Administration territoriale et de remettre très probablement dans leurs droits les 31 députés recalés par la défunte Cour constitutionnelle. Il n’est donc pas question de nouvelles élections ou d’élections législatives partielles.

La deuxième proposition des experts de la Cedeao est la formation d’un gouvernement d’union nationale. La mission de l’organisation régionale ne propose pas le départ du Premier ministre, mais un quota de ministères pour chaque parti : 50% pour le pouvoir, 30% pour l’opposition et 20% issus de la société civile. Par ailleurs, la priorité de ce gouvernement serait l’accord de paix d’Alger et les problèmes de gouvernance.

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La commission de la Cedeao recommande également la mise en place d’une enquête pour déterminer qui sont les responsables des tirs contre les manifestants et de la destruction d’édifices publics lors des récentes mobilisations de l’opposition. Des heurts qui ont fait au moins 11 morts.

Selon RTI, le plan de sortie de crise des experts de l’organisation ouest-africaine n’a pas été accepté par l’opposition qui demandait la démission du président IBK.

Pour rappel, le vendredi 5 juin 2020, des organisations de la société civile, des religieux et des politiques ont appelé à la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta. Selon eux, sa gestion a plongé le pays dans un indescriptible chaos.

La récurrence des attaques terroristes, l’enlèvement de l’opposant Soumaïla Cissé et surtout la pauvreté qui gagne du terrain sont autant de raisons qui ont poussé une partie de la société malienne à demander la démission du Président Ibrahim Boubacar Keïta. L’ultimatum avait été fixé au vendredi 5 juin à 18h. [Photo d’archives]

Sandra Kohet
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