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Santé : Lutte contre le paludisme, à chacun sa méthode de traitement

Mis à jour le 12 mai 2022
Publié le 26/04/2022 à 9:10 , , ,

Le 25 avril marquait la journée internationale de la lutte contre le paludisme. C’est la première cause de consultation en Côte d’Ivoire. La charge sociale et économique qui en résulte pour la population locale est considérable, malgré la relative facilité d’accès aux méthodes de diagnostiques. 

D’après un rapport du Programme National de Lutte contre le paludisme (PNLP), la Côte d’ivoire a enregistré en 2019 près de 5 millions de cas. Toujours selon ce rapport, la maladie représente 30 à 40% des consultations médicales dans le secteur privé. Dr. Kamelan, interne des hôpitaux explique que l’essentiel des tests de diagnostiques se font soit par TDR ou soit par goutte épaisse.

« Après les examens cliniques, le médecin traitant prescrit au patient de faire l’un des deux tests. Mais généralement, lorsque le patient se trouve dans une zone dépourvue de laboratoires, il lui prescrit les TDR. Ce test a l’avantage d’être rapide et ne nécessite pas de grands moyens. Par contre, si nous sommes dans un hôpital doté d’un laboratoire. Il lui prescrit de faire la goutte épaisse » explique le médecin.

Rappelons-le, les TDR détectent la présence des antigènes du plasmodium dans le sang pour en donner les résultats en quelques minutes. Il est pratiqué la plupart du temps dans les centres n’ayant pas accès à des laboratoires. Tandis que la goutte épaisse consiste en un examen microscopique d’une goutte de sang, permettant de mettre en évidence la présence du plasmodium, bactérie responsable de la maladie.

A en croire Dr. Kamelan, ces tests ont un coût qui varie entre 2500 F et 3500 F pour la goutte épaisse. Des montants qui sont peut-être l’une des causes du non-respect des prescriptions d’examens biologiques par les populations les plus vulnérables.

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Elles préfèrent recourir à l’automédication ou à la médication officinale (le fait de se rendre à la pharmacie pour avoir des conseils d’un pharmacien concernant un traitement). C’est le cas de Hollande Y. étudiant en informatique à l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire. Pour lui c’est une perte d’argent que de recourir à ces examens.

« Lorsque je ressens certains symptômes, je préfère acheter un médicament antipaludique. Je n’ai déjà pas les moyens de me faire soigner. Je ne peux pas me permettre de faire ces examens à ce prix-là » confie-t-il à 7info.

D’autres affirment n’avoir jamais fait de test de palu de leur vie.

Même si selon le PNLP, les TDR sont gratuits. Il n’en demeure pas moins que de nombreux Ivoiriens préfèrent ne pas les faire.  Et  malgré les nombreux espoirs sur l’élaboration éventuelle d’un vaccin pour lutter contre la maladie, le bout du tunnel semble encore bien loin.

Christian Metge (stagiaire)

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