Société

Saison des pluies, le cimetière d’Abobo-Doumé sous les eaux

Mis à jour le 1 juillet 2022
Publié le 01/07/2022 à 8:00 , ,

Les pluies diluviennes du mercredi 29 juin n’ont épargné personne, pas même les morts. Le cimetière d’Abobo-Doumé dans la commune d’Attécoubé a été inondé. Selon les riverains, le manque de canaux d’évacuation d’eau serait à l’origine de ce sinistre.

 

 

De l’eau rien que de l’eau à cet endroit où les morts sont censés reposer en paix. À Attécoubé précisément au quartier Abobo-Doumé, c’est l’insolite spectacle découvert dans la matinée du jeudi 30 juin 2022, comme constaté sur place par 7info. La veille, une forte pluie s’est abattue sur Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Si ailleurs, de nombreux quartiers ont été inondés par les eaux de pluie, à Abobo-Doumé, c’est le cimetière qui est rempli d’eau.

Depuis ce jeudi matin, dans ce site de sépultures, il est difficile de retrouver la position exacte de certaines tombes. On pourrait même marcher dessus sans le savoir. Submergé, ce cimetière présente les allures d’un lac. Dans le quartier, les habitants sont surpris par ce spectacle inédit.

 

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« Depuis hier nuit (NDLR 29 juin) il a beaucoup plu et ce matin nous avons constaté que le cimetière est inondé. Nous nous sommes rendus là-bas et il se trouve que presque toutes des tombes sont encore dans l’eau et la clôture qui protège ce site est même tombée sous le poids des eaux. Je vous avoue que depuis que j’habite ce quartier c’est la première fois que nous vivons une telle situation », révèle Ogah Thierry, un habitant du quartier.

Le manque de canalisations dans le quartier d’Abobo-Doumé est pointé du doigt par la population locale.

« Nous n’avons pas de caniveaux donc quand il pleut c’est grave. Nous n’avons jamais vécu une telle situation. Ce que nous vivons cette année fait peur et nous sommes inquiets pour les prochains jours. Nous avons besoin de caniveaux pour évacuer les eaux de ruissellement. Nous vivons déjà dans la précarité et nous ne voulons pas mourir dans de telles circonstances. Que le maire d’Attécoubé ait pitié de nous », prie Gbaka Romaine, une autre habitante d’Abobo-Doumé.

L’on s’inquiète également pour la solidité des tombes lorsque les eaux se seront retirées.

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