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RDC : 27 civils tués dans une nouvelle attaque à Beni

Mis à jour le 29 novembre 2019
Publié le 29/11/2019 à 10:02 , , , ,

Découverte macabre ce mercredi 27 novembre à Maleki, ville située dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. 27 civils ont été retrouvés, achevés à coups de machette par le groupe armé soudanais Alliance des Forces Démocratiques (AFD). Ce nouveau massacre intervient après une semaine de violentes manifestations contre la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo (Monusco).

Le massacre a eu lieu à une vingtaine de kilomètres d’une base de casques bleus. Un premier bilan dressé ce matin par le Groupe d’études sur le Congo (GEC) faisait état de 13 victimes. Il est désormais porté à 27. Au total, 99 personnes ont été tuées dans la région de Beni par un groupe armé d’origine soudanaise, AFD, depuis le 5 novembre.

C’est suite à ces drames que les manifestations ont débuté à Beni il y a une semaine. La population exaspérée a dénoncé la « passivité » de l’ONU et l’impuissance des autorités congolaises face aux tueries. Elle exige par ailleurs le départ de la mission onusienne. Aussi, la présidente de l’Assemblée nationale congolaise, Jeanine Mabunda, s’est publiquement interrogée sur le rôle de l’ONU dans son pays, jugeant « légitime que les populations se demandent pourquoi cette force persiste en RDC ».

Mais, selon Denis Mukwege, médecin congolais et prix Nobel de la paix, « Les attaques contre la Monusco ne sont pas la solution ». Sans sa présence, le célèbre gynécologue déclare que la situation serait pire. Il a appelé ses compatriotes au calme depuis l’Allemagne où il est actuellement en visite.

En réponse, la présidence congolaise a annoncé le lancement d’opérations militaires « conjointes » avec les casques bleus des Nations Unies (16 000 hommes au total en RDC).

La Monusco déplore l’échec du système d’alerte communautaire mais a précisé qu’il n’y aurait pas de repositionnement des troupes dans la zone. Cependant, les casques bleus se chargeront de protéger les civils et de retrouver les coupables.

Manuela POKOSSY-COULIBALY

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