Politique

Pulchérie Gbalet, la classe politique réagit après son arrestation  

Mis à jour le 26 août 2022
Publié le 26/08/2022 à 3:00 , , ,

Ils ne sont pas indifférents à la mise sous mandat de dépôt de Pulchérie Gbalet. Dans différentes déclarations, les responsables des partis politiques ivoiriens ont fait connaître leurs avis sur la question.

« (…) entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à porter atteinte à l’image de marque de la Côte d’Ivoire au plan diplomatique », « diffusion de fausses informations attentatoires au moral des populations » et « atteinte à l’ordre public », sont entre autres les faits reprochés à Pulchérie Gbalet. La militante des droits de l’homme est écrouée pour ces faits à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis le mardi 23 août 2022.

Dans la classe politique, cette arrestation n’est pas passée inaperçue. Elle est qualifiée « d’acharnement », par le Parti des peuples africains, Côte d’Ivoire (PPA-CI). Dans un communiqué daté du jeudi 25 août 2022, Damana Adia Pickass, le secrétaire général de cette formation politique, « exige la libération sans conditions de Pulchérie Gbalet ». Le nouveau parti politique de l’ex-président Laurent Gbagbo a affirmé suivre « avec une très grande attention le déroulement de cette affaire ».

Invitée par la société civile malienne, Pulchérie Gbalet s’était rendue à Bamako le mercredi 29 juillet 2022. Profitant de son séjour, elle a rencontré les autorités de ce pays pour s’enquérir de la situation des 49 soldats ivoiriens arrêtés. De retour en Côte d’Ivoire, elle avait été mise en garde à vue à la préfecture de police d’Abidjan avant d’être relâchée.

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Pour Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), vu la tension entre le Mali et la Côte d’Ivoire, née de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens à Bamako, l’on ne devait pas se lever et « faire n’importe quoi, au point d’aller prendre des contacts ». Toutefois, l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo estime que l’inculpation de la présidente de Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » est « gênante ».

 

« Ecrouer Pulchérie Gbalet à la MACA pour sa recherche de médiation dans cette affaire de 49 soldats, porte un coup sur l’image des autorités. Est-elle réellement coupable ? Je ne le sais pas. Mais en politique, il faut tenir compte du contexte du moment. Elle s’est rendue à Bamako pour s’informer de la situation des soldats. Le jour de son arrestation, Pulcherie Gbalet devait rencontrer les familles des détenus. De quoi a peur le régime ? L’arrêter dans un tel contexte suscite des interrogations et comme je l’ai dit écorche l’image de l’institution judiciaire. La relâcher, serait avantageux pour le pouvoir », analyse pour 7info Léon Séka, un doctorant en sciences politiques à l’université Félix Houphouët-Boigny.

Pour rappel, courant août 2020, accusée d’incitation à la révolte, Pulchérie Gbalet avait été écrouée à la MACA pour une première fois. Après huit mois passés au pénitencier d’Abidjan, elle a été libérée en avril 2021.

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