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Procès de Madame Gbagbo- Me Rodrigue Dadjé, Non à « La forfaiture », la partie civile, « La sentence sera exécutée »

Mis à jour le 26 septembre 2018
Publié le 17/11/2016 à 7:33

C’est avec un box des accusés sans la principale accusée que le procès Procureur C/ Madame Simone Gbagbo reprendra le 28 novembre prochain devant la cour d’assises d’Abidjan-Plateau.

« L’absence » de l’ex-première dame et de ses avocats « n’a aucun impact sur le déroulement du procès. Toute décision que prendra le juge président sera appliquée parce qu’elle est contradictoire », fait savoir Me Soungalo Coulibaly, avocat de la partie civile dans ce procès, joint par Politikafrique.info.

 Me Dadié Rodrigue, l’avocat de madame Gbagbo, lui, pense le contraire. Pour lui, la décision qui sera rendue par la Cour, sera une « forfaiture » et ne leur sera pas « opposable ». Il estime aussi que les nouveaux avocats commis à leur place exigeront la même requête à prendre en compte au risque de « reprendre le procès à zéro étant entendu que les nouveaux avocats n’ont pas suivi tout le procès ».

Depuis le 10 novembre, l’ex-première dame ivoirienne, poursuivie pour crime de guerre par la justice de son pays, et son conseil, ont décidé de ne plus comparaitre. Ce retrait à en croire l’avocat de la défense, est l’expression de leur volonté de voir passer devant la Cour, « les acteurs des faits incriminés », étant entendu que sa cliente « est poursuivie en tant que commanditaire, en d’autres termes une personne ayant donné des ordres aux acteurs des faits ».

« Un procès où elle (Ndlr, Madame Gbagbo) allait être représentée sans que les acteurs des faits incriminés ne soient présents équivaut à un procès où elle n’est pas représentée. Madame Gbagbo est poursuivie pour avoir donné des ordres à des acteurs des faits pour pouvoir commettre ces crimes. Nous demandons que ces acteurs des faits soient entendus pour dire si oui ou non ils ont commis des crimes et qui les a envoyés. Si la justice dit que les acteurs des faits, n’ont pas besoin de venir comparaitre pour savoir ce qui s’est effectivement passé, notre présence à ce procès ne sert plus à rien », justifie le patron de la défense de Simone Gbagbo.

 Pour la partie civile, il incombe à la défense d’attraire devant la Cour leurs témoins. »C’est ce qu’on leur demande et ils n’y arrivent pas », rétorque à Politikafrique.info Me Soungalo Coulibaly.

 En l’absence de Me Dadié Rodrigue et ses collaborateurs, et conformément au code de procédure pénale ivoirien, le juge-président de ce procès Boigui Kouadio a décidé de la poursuite du procès. Sans l’accusée. «L’accusé et ses avocats ont décidé de ne plus comparaitre à l’audience. En pareille circonstance, le président de la Cour a fait application des textes du code de procédure pénale, notamment l’article 309, 310, 319 et autres qui disposent que quand un accusé refuse de se présenter, on lui fait une sommation à comparaitre. En cas de refus, le juge conformément à l’article 320 du code de procédure pénale, a deux possibilités : soit contraindre l’accusé à se présenter par la force, soit, passer outre la comparution et continuer la procédure. Vous comprenez que madame Gbgabo ne va pas comparaitre parce que le président de la République n’entend pas qu’on puisse exercer une contrainte sur une femme. Le juge a donc estimé qu’il ne va appliquer la force sur une dame. Il a choisi de passer outre la comparution », explique pour Politikafrique.info Me Soungalo Coulibaly.
 Il ajoute que le juge, toujours en application du code de procédure pénale a également pris la décision de fournir d’office de nouveaux avocats à l’accusée. A savoir les avocats maîtres Yo Yann Oria, Jean-Pierre, Martial Gogoua, Ira Georges, Koné Pégui et Méité Abdoulaye tous avocats près la Cour d’Appel d’Abidjan Plateau.

« Pour la Cour donc et pour nous-mêmes, le procès est bien contradictoire. Il n’y a aucun discrédit sur ce procès à partir du moment où on était à la fin de la procédure. On partait vers les plaidoiries » soutient Me Soungalo Coulibaly.

 L’ex-première dame Simone Gbagbo est à sa deuxième comparution deavnt les tribunaux ivoiriens. Il y a 1 an,  elle était écopait d’une peine de 20 ans de prison pour crimes économiques.

 Richard Yasseu
 Source : La rédaction Politikafrique.info

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