Politique

Prisonniers militaires: Gbagbo persiste et répond à Amadou Coulibaly

Mis à jour le 4 décembre 2021
Publié le 04/12/2021 à 3:00 , ,

Face aux populations de la région de la Mé partie lui rendre visite, le président Laurent Gbagbo est revenu sur la question des prisonniers militaires de la crise postélectorale.

Le président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo a reçu le jeudi 2 décembre 2021, les peuples Akyé, Agni et Gwa de la région de la Mé (sud de la Côte d’Ivoire), venus lui souhaiter bon retour au bercail après une décennie de procès à la Cour pénale internationale (CPI). Cette rencontre a été l’occasion pour l’ex-chef de l’État de réitérer sa volonté de voir tous les militaires arrêtés au lendemain de la crise postélectorale (2010-2011), recouvrer la liberté.

“Normalement, une fois qu’on m’arrête, on ne devrait pas arrêter les subordonnés puisque c’est moi le donneur d’ordre. C’est moi le chef de la Gendarmerie, de l’armée, de la police“, a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Les militaires ont fait le travail pour lequel ils sont payés. C’est-à-dire qu’ils ont défendu la Côte d’Ivoire. »

Cette sortie de l’ex-dirigeant ivoirien, intervient après celle du porte-porte du gouvernement ivoirien. Mercredi 1er décembre 2021, Amadou Coulibaly, le ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie avait invité le premier responsable du PPA-CI à faciliter « le travail de la justice en se rendant lui-même à la justice, en avouant et en reconnaissant sa responsabilité ». Pour le journaliste, écrivain et analyste politique, André Sylver Konan, Laurent Gbagbo est resté fidèle à sa volonté de voir tous les prisonniers civils et militaires sortir de prison.

« Le président Laurent Gbagbo est fidèle à la ligne qu’il s’est fixée depuis son retour de Belgique, suite à son acquittement par la CPI. Lors de sa rencontre avec le président Alassane Ouattara, il a posé la question des prisonniers politiques civils et militaires. Il est resté constant sur sa position », analyse-t-il pour 7info qui l’a joint.

Le journaliste ivoirien ajoute que « dans le camp de Ouattara, les gens estiment que les prisonniers militaires qui ont été condamnés à de peines souvent très lourdes, l’ont été pour des crimes de sang. Pour moi, c’est le statuquo au niveau des deux camps ».

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Depuis la fin de la crise postélectorale, tous les camps se rejettent la responsabilité des crimes commis pendant les crises politico-militaires vécues dans le pays. Conséquence, un ralentissement dans le processus de réconciliation.

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