Les partisans des trois ténors de la politique ivoirienne, Henri Konan Bédié (87 ans), Laurent Gbagbo (76 ans), et Alassane Ouattara (79 ans), multiplient les déclarations annonçant la participation de leurs différents leaders à la présidentielle de 2025.

À travers les déclarations des partisans des présidents Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, la présidentielle de 2025 pourrait opposer leurs leaders.

Mi-juillet 2021, c’est Touré Mamadou, porte-parole adjoint du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir, face à un groupe de militants à Bouaké, qui annonçait les couleurs. Il a laissé entendre que le président Ouattara qui a entamé un troisième mandat contesté par l’opposition pourrait se présenter en 2025 si ses deux adversaires de 2010 ne prenaient pas leur retraite politique.

« En 2025, le président Ouattara est éligible. Si eux, sont candidats (Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, NDLR), moi-même je vais demander, et je serai soutenu par d’autres jeunes, au Président Ouattara d’être candidat. Et il gagnera », avait-il laissé entendre !

Justin Koné Katinan, porte-parole du président Laurent Gbagbo a dévoilé à son tour, devant des militants du Front populaire ivoirien (FPI) la perspective de son parti. Il s’agit pour eux de re-installer au pouvoir le chef des frontistes ivoiriens, rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin après une décennie de procès à la Cour pénale internationale (CPI).

« C’est quoi la perspective du Front populaire ivoirien après le 17 juin ? C’est de faire de Laurent Gbagbo président de la République, c’est tout », a-t-il déclaré. Et de préciser : « Laurent Gbagbo n’est pas venu pour aller à la retraite ».

Une cloche qui donne le même son du côté du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), les partisans d’Henri Konan Bédié, affûtent aussi leurs armes pour le combat du retour au pouvoir de leur mentor, renversé par un coup d’État du général Robert Guéi le 24 décembre 1999.

« Le PDCI-RDA sera au pouvoir en 2025. Quelle que soit la formule », soulignait Jean-Baptiste Kouamé, cadre du Vieux parti.Si la rencontre du mardi 27 juillet entre le président Alassane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo est perçue comme un pas vers la réconciliation nationale, sur le terrain politique, leurs partisans continuent de s’affronter.

Les uns rêvent d’une conservation à long terme du pouvoir, tandis que d’autres veulent revenir aux affaires. Et le renouvellement de la classe politique ivoirienne tant rêvé est renvoyé aux calendes grecques.