Politique

Pr Séraphin Prao :  « Il faut reporter la présidentielle du 31 octobre pour mieux l’organiser »

Mis à jour le 11 septembre 2020
Publié le 11/09/2020 à 7:17 , ,

La Commission électorale indépendante (CEI) a réceptionné 45 dossiers de candidature. Et techniquement, tout semble réuni pour que l’élection ait lieu à la date du 31 octobre, comme l’indiquent les nombreux spots et panneaux publicitaires. Des candidats envisagent d’organiser ce week-end, leur cérémonie d’investiture.

Cependant, l’opposition et certains acteurs de la scène politique ivoirienne comme le professeur Séraphin Prao, estiment que la CEI est incapable d’organiser en toute transparence le scrutin. Il cite comme exemple, le retrait des noms de la liste électorale de Guillaume Soro et de Laurent Gbagbo. Pour lui cela constitue l’illustration du manque de neutralité et d’indépendance de l’organe (CEI) en charge des élections.

« Des candidats ont été radiés de la liste électorale. Il s’agit de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro. Ce n’est pas normal, il faut permettre à ces derniers de rentrer au pays. Politiquement la date du 31 octobre est porteuse de troubles dans notre pays. La CEI qui se dit prête ne l’est pas », a-t-il fait savoir. Selon l’enseignant, les rapports de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de l’Union africaine (UA) sur des élections mal organisées ont pour la plupart abouti à des troubles.

« L’ONU et l’UA ont fait le bilan d’élections mal organisées. Cela a toujours créé des troubles, le cas du Mali où il a eu des contestations après l’élection d’IBK est une illustration. Il a été chassé par un coup d’État. Les exemples sont légion. Il faut reporter la présidentielle du 31 octobre pour mieux l’organiser« , a-t-il expliqué.

En ce qui concerne la candidature à un troisième mandat du chef de l’État, Alassane Ouattara, le Pr Séraphin Prao est revenu à la charge. Pour lui cette candidature est anticonstitutionnelle.

« La candidature d’Alassane Ouattara nous la trouvons illégale. Au regard du droit, s’il insiste pour aller à l’élection, ce sera un viol de la Constitution et un coup d’État », a indiqué l’ancien délégué national du système monétaire et financier de Liberté et démocratie pour la République (LIDER).

Arnaud Houssou
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