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Portrait/ Gendarmerie Nationale- Dr Touré aux commandes, le pilote formateur pour traquer le banditisme

Mis à jour le 22 janvier 2019
Publié le 22/01/2019 à 2:13 , , , ,

Jusque-là, le nouvel homme fort de la Gendarmerie nationale a su se faire discret. De temps en temps, il était sous les feux de la rampe mais a su attendre son heure tout en se formant pour mériter sa place. Aujourd’hui un des successeurs du Général Oumar N’daw, son parcours devrait inspirer plus d’un jeune à l’heure de l’excellence et de la recherche de performance.

Apalo, prénom donné au pays tagbanan à un enfant de sexe mâle né le mercredi. Ainsi est né le 06 octobre 1959 à Zuénoula, au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, un mercredi loin de ses terres ancestrales du village de Ouréguékaha, un jeune tagbanan qui saura se fixer un objectif de vie et le tenir. Aujourd’hui Général de brigade, celui qui aura pour nom de baptême Alexandre pour être à l’image d’Alexandre le Grand a atteint le sommet de la hiérarchie de la gendarmerie nationale ivoirienne. Mais que de péripéties !

Une véritable marche commando, c’est ce que s’est imposé Apalo ! Epris du métier des armes, sa passion trouve un point d’ancrage à l’âge de 21 ans lorsqu’il postule au concours d’entrée à l’Ecole de Gendarmerie. Trois mois avant la publication des résultats du concours, le 03 juillet 1980, pour occuper son impatience, le jeune Apalo TOURE s’empresse de saisir une belle opportunité d’être recruté en qualité de soldat dans l’armée au 2ème Bataillon d’infanterie de Daloa. Cela lui vaut d’être admis et identifié dans la classe 79-1A. Apalo Touré est militaire. Seulement, son cœur était à la gendarmerie nationale. Les résultats du concours d’entrée à l’école de Gendarmerie le déclarent admis. Il quitte Daloa et rejoint la maréchaussée à Abidjan le 06 octobre 1980. Cette option pour la gendarmerie fait de lui, deux années plus tard, sous-officier de Gendarmerie. Nous sommes en juillet 1982.

Pour sa première prise de service, le 02 août 1982, c’est l’Escadron Véhicules Avant Blindés d’Agban qui l’accueille en qualité de pilote d’engin blindé. Durant 7 années de service, le jeune pilote, avide de connaissances, aura aussi piloté son rêve d’aller plus haut.

Consacrant ses heures de repos à sa formation, il repart à l’école le 1er octobre 1989 après son admission au concours d’entrée à l’Ecole des Forces Armées de Bouaké. Au terme de cette formation d’officier à Bouaké et du cours d’application à Abidjan, il est à nouveau affecté à l’Escadron Véhicules Avant Blindés à Agban en 1992. C’est au sein de cette Unité qui l’a vu arriver pour la première fois et repartir après, qu’il gravit les échelons pour en être le commandant groupe en 1999.

Après huit années dans la cavalerie, le capitaine Apalo TOURE rejoint la Gendarmerie territoriale en occupant de 2001 à 2003, les postes de Commandant de compagnie de Yamoussoukro et d’Abengourou.

En marge de ses contraintes professionnelles, le Général Alexandre Apalo Touré a su ménager son agenda pour la formation continue. Ainsi, au niveau universitaire, il est titulaire d’un doctorat en criminologie obtenu en 2013 et d’un MBA-management global des risques et des programmes internationaux. Aujourd’hui, il est en instance de soutenance d’un Master II en Ethique et Gouvernance, option Gestion des Conflits et paix.

Le Général de Brigade Alexandre Apalo TOURE est commando parachutiste, spécialiste de l’arme blindée cavalerie. Il est diplômé de l’Institut d’Etudes Stratégiques et de Défense(IESD) et titulaire des diplômes d’observateur en maintien de la paix et PC Bataillon des Nations Unies.

Si son parcours professionnel reste exemplaire et force le respect, il le doit à sa persévérance et sa soif de connaissances qui l’ont aidé à réaliser un rêve d’enfance.

Fort de sa soif de savoir mais aussi de transmettre, le Chef d’escadron Apalo TOURE rejoint l’école de gendarmerie de Toroguhé à Daloa pour la formation des gendarmes. Ainsi, De 2006 à 2010, il occupe le poste de Commandant en second de l’école de Gendarmerie de Toroguhé à Daloa avant d’en prendre les rênes en 2010. 

En 2011, lorsqu’il se voit confier le commandement de l’école de gendarmerie d’Abidjan, il pousse le zèle du travail bien fait jusqu’à remporter en 2014 le prix d’excellence de la meilleure école militaire.

En début d’année 2017, le 9 janvier, il est nommé au poste de Commandant Supérieur en second de la gendarmerie Nationale. Un premier couronnement pour ce bosseur.

Alexandre Apalo Touré a un ouvrage dans les rayons de librairie. Publié aux éditions L’HARMATTAN, « TRAITE DU CAFE ET DU CACAO ET CRIMINALITE EN COTE D’IVOIRE » touche à l’épineux problème de l’insécurité autour de la commercialisation des produits agricoles en Côte d’Ivoire.

Le parcours exemplaire du Général Alexandre Apalo Touré n’a pas échappé à la reconnaissance nationale. En 2014, il est fait chevalier dans l’ordre du mérite national. Le 28 décembre 2018, il lui est épinglé sur la poitrine la médaille de sauvetage, échelon Or au moment où il est nommé Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale de Côte d’Ivoire. Le bout du chemin pour le soldat-gendarme ? Pas si sûr pour qui connaît la soif de faire et de bien faire le travail qu’il s’est imposé, apprendre et transmettre aux jeunes générations sa passion : la sécurité de ses concitoyens. Depuis sa prise de fonction, il y a un nouvel air qui souffle sur les escadrons, les compagnies, les brigades et le commandement supérieur qui fait peau neuve. Une nouvelle dynamique est bien en cours.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction Pôleafrique.info

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