Côte d’Ivoire

Politique Nationale- Les ex-combattants se signalent, « c’est Amadou Gon qu’on attend »

Mis à jour le 8 février 2019
Publié le 08/02/2019 à 9:46 , ,

Les ex-combattants démobilisés réunis au sein de la Fédération des associations d’ex-combattants de Côte d’Ivoire voudraient s’exprimer. Dans un courrier déposé auprès de différents préfets, ils expriment leurs attentes.

Pôleafrique.info a pu avoir accès en exclusivité au contenu de ce courrier déposé auprès d’une dizaine de préfectures pour selon Ouattara Issouf, le coordonnateur général de cette fédération, basée à Korhogo, dans le nord ivoirien (région du Poro), « solliciter une audience avec quelque membre du Gouvernement pour ébaucher une piste de solution par rapport à notre situation qui n’a que trop duré. »

Les ex-combattants qui avaient opté pour certains pour des actes de violence par le blocage d’axes routiers pour se faire entendre disent être « Conscients que seul le Dialogue que préconise le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA peut nous permettre d’aboutir à une réponse efficiente de notre préoccupation » poursuit le courrier.

En un mot, la fédération des ex-combattants démobilisés et non réintégrés qui a sur son calepin de doléances, le reversement d’une prime équivalente à celle reçue par leurs anciens camarades du maquis devenus militaires, la reconnaissance de leur grade de caporal entre autres.

Selon Ouattara Issouf et ses camarades, il s’agit d’ouvrir un « dialogue direct » sur « tous les sujets sans faux fuyant », avec pour objectif de concéder et aussi gagner la paix et l’autonomie économique pour un mieux vivre. Plusieurs de leurs camarades, âgés sont morts dans le dénuement total.

« Notre engagement et bonne foi se traduisent par des efforts surhumains pour le maintien d’un environnement de paix, propice au Dialogue car rien ne peut sortir de durable dans les actes de violence » soutient le coordonnateur général dans son courrier d’invitation au dialogue.

Toutefois, les ex-combattants n’ont pas passé sous silence « Les tentatives de division orchestrées par des mains occultes » qui, pour eux, ont plutôt retardé la solution à leur problème.

Cette fois-ci, les ex-combattants démobilisés veulent prendre les Préfets à témoin de leur bonne foi à suivre les instructions du Président Alassane Ouattara qui devant la Chambre nationale des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire à Yamoussoukro, avait le 20 décembre 2017, recommandé aux ex-combattants, « le dialogue ».

S’inscrivant dans cette droite ligne, « Le bureau fédéral souhaite une rencontre avec le Premier Ministre, Amadou GON COULIBALY si possible suivant son agenda, afin de dissiper beaucoup de malentendu et de l’assurer de notre volonté réelle d’accompagner le Président de la République Son Excellence Monsieur ALASSANE OUATTARA dans sa quête permanente de recherche de paix et de développement durable pour notre nation. Et donc pour nous » insistent les ex-combattants démobilisés dans leur courrier.

« Nous estimons en cette heure décisive de notre pays, que les ex-combattants ne devraient pas, après le dur combat mené pour l’avènement de la démocratie dans notre pays, servir de levier à des actes contre-performants » précisent Ouattara Issouf et ses camarades.

La balle est donc dans le camp du gouvernement quant à la désignation du négociateur qui planchera avec ses interlocuteurs sur la question des projets, le reversement de primes financières de compensation, la reconnaissance du grade de caporal.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction Pôleafrique.info

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