Société

Peste, VIH, Ebola… ces pandémies qui ont endeuillé le monde

Mis à jour le 24 mars 2020
Publié le 24/03/2020 à 3:41 , , , , ,

Avant la nouvelle pandémie de coronavirus qui inquiète le monde entier, la peste, le VIH-Sida, Ebola ont existé et décimé des millions de vies

Elles ont décimé des populations, créé tristesse et désolation. La peste, le VIH Sida, le choléra pour ne citer que celles-là, sont des pandémies encore gravées dans la mémoire collective.

Leur mode de contagion ne sont pas les mêmes, mais le caractère destructeur reste identique avec son lot de milliers de morts qu’ont causé ces maladies contagieuses. Dans l’histoire de l’humanité, l’avènement du choléra, de la peste, du VIH Sida restera à jamais gravé. A ces terribles, est venu s’ajouter depuis décembre 2019, le coronavirus, COVID-19 qui défraie la chronique en 2020, bloquant toutes les activités dans le monde. Les chercheurs se bouffent le nez sur son approche et les hautes autorités n’échappent pas à ses tentacules.

La peste, ou la mort noire et ses dizaines de millions de morts

La peste noire ou la mort noire est le nom donné à cette maladie déclarée depuis le moyen âge (milieu du XIVe siècle) pour sa première pandémie, et qui est réapparue au début du XIXe siècle. La peste a touché l’Asie, l’Europe et le continent Africain en sa partie Nord. A sa première apparition, l’on estime que cette pandémie a causé la mort de 30 à 50% de la population européenne en seulement cinq ans ( 1347-1352), soit environ 25 millions de victimes.

La peste est une maladie des rongeurs, principalement véhiculée par le rat, et transmise à l’homme par piqûres de puces de rongeurs infectés. C’est le pasteurien Alexandre Yersin qui découvrit en 1894 le bacille responsable de la maladie, Yersinia pestis, bactérie d’une extrême virulence, fait savoir l’Institut Pasteur sur sa page web.

Le choléra qui tue jusqu’à nos jours

L’institut Pasteur le décrit comme « une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries ».  Maladie très contagieuse à transmission fécale-orale, le choléra se contracte par les mains sales ou par contamination alimentaire ( aliments souillés) et hydrique ( eau contaminée). Elle est rapidement mortelle en huit heures.

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), l’on estime à près de 3 millions le nombre de cas et à plus de 95 000 le nombre de décès dus à cette maladie chaque année dans le monde. Toutes les régions de la planète en sont touchées. Mais c’est le continent africain qui concentre plus de 50% des cas.

Jusqu’en 1817, date de la déclaration de la première pandémie cholérique, cette maladie était confinée au sous-continent indien, fait savoir l’Institut Pasteur. Elle a envahi l’Asie, le Moyen-Orient, et une partie de l’Afrique. D’autres pandémies se sont succédé, ayant toutes l’Asie comme point de départ, atteignant tous les continents et progressant de plus en plus rapidement avec l’amélioration des moyens de transport. Nous sommes actuellement dans la septième pandémie depuis celle apparue en Indonésie en 1961, envahie l’Asie (1962), puis le Moyen-Orient et une partie de l’Europe (1965), et s’est ensuite étendue en 1970 au continent africain, et en 1991 à l’Amérique Latine, précise l’Institut Pasteur.

La grippe asiatique ou maladie des canards sauvages

Elle a duré de 1956 à 1958. C’est en Chine dans la province du Guizhou que la grippe asiatique a été identifiée pour la première fois. Cette maladie est née d’une mutation de virus provenant des canards sauvages qui s’est combiné à une souche humaine de grippe.

Selon l’OMS, la grippe asiatique s’est répandue partout dans le monde et a causé la mort de près de quatre millions de personnes. Les États Unis sont les pays qui en ont été plus touchés avec un peu plus de 69 000 morts. Classée à l’origine pandémie de grippe A ( H2N2), sa souche a ensuite évoluée en H3N2 de 1968 à 1969 pour devenir la grippe de Hong Kong, faisant environ un million de morts.

La grippe espagnole ou 50 millions de morts en deux ans

C’est probablement la pandémie la plus virulente de l’histoire de l’humanité. En seulement deux ans, la grippe espagnole a causé la mort d’au moins 50 millions de personnes à travers le monde selon l’Institut Pasteur.

Son origine n’est pas encore définie avec certitude. Mais, cette maladie particulièrement contagieuse s’est répandue de 1918 à 1919 à la fin de la première guerre mondiale. La grippe espagnole doit son nom à des premières  publications libres sur cette pandémie par l’Espagne qui n’avait rien à avoir avec la guerre.

Cette maladie due à une souche H1N1 est d’abord apparue aux Etats Unis puis en France où elle a fait des centaines de milliers de morts.  » Cette grippe se caractérise par de la fièvre et un affaiblissement des défenses immunitaires. La plupart des victimes de la grippe espagnole mouraient de surinfection bactérienne au bout d’une dizaine de jours après les premiers symptômes grippaux », décrit le site passeport santé.

L’on estime que les plus grandes pertes ont touché l’Inde (18,5 millions de morts, soit 6 % de la population), la Chine (4 à 9,5 millions de morts selon les estimations, soit 0,8 à 2 % de la population), l’Europe (2,3 millions de morts en Europe occidentale, soit 0,5 % de la population) et les États-Unis (entre 500 000 et 675 000 morts, soit 0,48 à 0,64 % de la population).

Le VIH Sida continue de défier la science

Le VIH provoque le SIDA et interfère avec la capacité du corps à lutter contre les infections. Cette maladie d’origine animale se transmet par voie sexuelle, voie sanguine et de la mère à l’enfant. A ce jour, il n’existe aucun vaccin contre la pandémie.

Depuis les premiers cas il y a près de 35 ans, l’on estime que plus de 75 millions de personnes ont été infectées. Et environ 32 millions en sont mortes.

Ebola, Afrique la grande victime

Le mode de contamination fait de cette maladie l’une des plus dangereuses. La fièvre hémorragique à virus Ebola se contracte en effet par morsure ou piqûre animal, par les produits sanguins ( seringues usagées contaminées, sang contaminé), par la salive ( baiser, boissons), ou par contact avec une surface contaminée ( couverture, poignée de porte etc).

Avec plus de 11 000 décès officiels, cette pandémie a été la plus ressentie en Afrique.

Le coronavirus, casse-tête mondial

C’est en décembre 2019 que cette maladie, que tout le monde négligeait, même les autorités chinoises, est apparue dans la région du Wuhan. Très vite, elle s’est révélée têtue et la Chine ne pouvait plus se payer le luxe de vouloir la confiner et ne pas en parler. En dépit des mesures draconiennes prises, la pandémie du coronavirus a réussi à s’échapper et s’installer dans plusieurs pays. En Italie, le coronavirus décime par centaine. La France en est étourdie et les Etats-Unis, la grande puissance mondiale, en est réduite au confinement. Les chercheurs et experts de la santé se mélangent les essais cliniques. Dans ce décor sombre, l’Afrique, qui a été le dernier bastion à être attaqué, tente de résister tant bien que mal. A chaque jour, son lot de morts dans le monde en attendant le vaccin salvateur.

Richard Yasseu

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