Côte d’Ivoire Politique

Nouveau parti de Gbagbo, des politiques partagés entre inquiétude et approbation après le retrait du nom de Simone Ehivet

Mis à jour le 17 septembre 2021
Publié le 17/09/2021 à 1:00 ,

Simone Ehivet Gbagbo, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire n’est plus sur la liste des instances chargées de réfléchir sur les statuts et règlements du parti en gestation de son époux. Le retrait de son nom suscite une pluie de commentaires.

Laurent et son épouse Simone ne partagent-ils plus la même vision politique ? Après avoir brillé par son absence à deux réunions organisées par les commissions chargées de réfléchir sur les statuts et règlements du futur parti, Simone Gbagbo a été définitivement écartée de l’organisation du congrès constitutif le jeudi 16 septembre 2021. La décision suscite des réactions au sein de la société ivoirienne.

« Simone Gbagbo n’a pas été écartée comme certains le croient. C’est plutôt elle qui a refusé d’occuper son poste. D’abord par son communiqué et ensuite par son absence à la réunion préparatoire avec Gbagbo. Ses anciens camarades ont donc pris acte suite aux deux attitudes. C’est logique », fait savoir Donatien Robé, le président du mouvement citoyen la Côte d’Ivoire Nouvelle.

Selon le docteur en philosophie politique à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Sékou Oumar Diarra, la décision de l’ancienne Première dame de boycotter toutes les réunions des commissions, est la résultante du processus de divorce engagé par son mari depuis son retour en Côte d’Ivoire.

« S’il n’y avait pas une procédure de divorce en cours, Simone Gbagbo n’aurait pas boycotté les réunions des instances chargées d’organiser le congrès constitutif du parti. Elle aurait accepté toutes les décisions de son mari. Sachez qu’elle est avant tout une femme, et le fait que son homme ait abandonné le foyer pour une autre, c’est blessant pour toute femme.  Elle est une femme forte certes, mais elle se sent blessée. La demande de divorce a malheureusement un impact sur leurs liens politiques, tissés depuis plus de quatre décennies. Le divorce risque de faire voler en éclat ce beau duo politique qu’ils forment depuis la fin des années 70 », analyse-t-il pour 7info.

Quelle place au sein de la direction du nouveau parti ?

D’après Koné Mébra David, le président du Rassemblement populaire pour la patrie (R2P), par ailleurs membre de la commission mobilisation de la société civile, être exclue du bureau du congrès ne signifie pas que l’ex-Première dame ne fera pas partie de la direction du parti.

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« Le bureau du congrès n’est que responsable de l’organisation et la réussite dudit congrès. Les tâches qui sont à remplir dans ledit bureau sont des tâches actives. L’absence de son nom (Simone Gbagbo) ne doit pas être vue comme une séparation politique. Je pense que Simone Gbagbo fera partie des membres de la direction du nouveau parti politique », explique le président R2P.

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