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Mondial 2022, les entraîneurs africains feront-ils le poids face aux européens ?

Mis à jour le 13 septembre 2022
Publié le 13/09/2022 à 12:00 , , ,

Pour la première fois dans l’histoire d’une coupe du monde de football, l’Afrique se présente avec des entraîneurs locaux à la tête de ses cinq représentants. Mais face à la crème du football mondial, ces coachs africains feront-ils le poids ? Analyse…

 

Jamais une équipe africaine n’a réussi à passer le cap des quarts de finale d’une Coupe du monde. Le Sénégal avait montré la voie en 2002 avec le français Bruno Metsu. Aliou Cissé, l’actuel sélectionneur des Lions de la Teranga, était alors capitaine de cette équipe.

Il faudra attendre 8 ans après, notamment à la seule coupe du monde organisée par le continent, en Afrique de Sud, avant de voir une autre équipe, le Ghana, tenter de faire mieux que le Sénégal. Mais après avoir battu les USA en 8e, l’équipe dirigée par le Serbe Milovan Rajevac s’incline en quarts face à l’Uruguay.

Les nations africaines ont donc une malédiction à vaincre lors de la prochaine coupe du monde au Qatar. Celui de réussir l’exploit d’atteindre au moins les demi-finales. Une performance qu’elles visent avec des sélectionneurs locaux.

Pour la première fois dans l’histoire d’une coupe du monde, les pays qualifiés, le Sénégal, le Cameroun, le Ghana, le Maroc et la Tunisie se présentent avec des entraîneurs locaux.

Mais seront-ils à la hauteur ? Selon Oussou Lumor-Israël, l’entraîneur du stade d’Abidjan, un club de ligue 1 en Côte d’Ivoire, les sélectionneurs locaux sont tout aussi compétents que leurs homologues expatriés.

« Les entraîneurs locaux sont aussi compétents que leurs collègues expatriés. Aujourd’hui le football est universel. Tous les entraîneurs obtiennent les mêmes diplômes, les mêmes licences et se côtoient lors des différents stages et formations. D’ailleurs, qu’est-ce que les entraîneurs expatriés ont apporté aux sélections africaines en Coupe du monde ? En dehors de Bruno Metsu avec le Sénégal en 2002, il n’y a plus rien. Je pense que ce n’est pas un problème de personne car les compétences sont les mêmes. C’est plutôt une question d’organisation », a-t-il réagi pour 7info.

Aliou Cissé (Sénégal), Rigobert Song (Cameroun), Otto Addo (Ghana), Jalel Kadri (Tunisie) et Walid Regragui (Tunisie) se rendent au Qatar pour écrire l’histoire avec leurs sélections nationales. L’Afrique a un coup à jouer mais pour cela, il faudra être organisé.

« Les joueurs africains évoluent en clubs avec ceux qu’ils retrouvent dans les sélections en coupe du monde. Le ballon est le même, il roule pour tout le monde. Mais pourquoi n’y arrivent-ils pas dans les grandes compétitions ? Question d’organisation. Nos fédérations ont besoin d’organisation et de sérieux pour mettre les professionnels dans les meilleures conditions et leur permettre de se mettre au niveau des autres équipes. Je pense que c’est ce qu’il faut plutôt. Les équipes arrivent avec plusieurs matchs dans les jambes alors que parfois, la préparation est tronquée pour nos équipes. Ce sont des choses à revoir si on veut aller plus loin », a ajouté l’entraîneur des Yéyés.

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La coupe du monde au Qatar se déroule du 20 novembre au 18 décembre 2022. Le Sénégal est le premier pays africain à entrer en lice le 21 novembre. Ce sera face aux Pays-Bas. Les champions d’Afrique devront d’entrée négocier cette rencontre pour envoyer un signal à leurs prochains adversaires.

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