International

Mélenchon mélangé par la Justice française

Mis à jour le 20 septembre 2019
Publié le 20/09/2019 à 4:36 , , ,

Ce vendredi 20 septembre, le parquet de Bobigny a requis trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende contre le leader de La France Insoumise (LFI), en raison des incidents survenus lors de la perquisition au siège du mouvement en octobre 2018. Retour sur les événements.

Le 16 octobre dernier, au petit matin, Jean-Luc Mélenchon fait irruption au quartier général de son mouvement, perquisitionné pour deux motifs. D’abord pour des soupçons d’irrégularités portant sur ses comptes de campagne lors de la présidentielle de 2017. Ensuite, sur les conditions d’emploi de plusieurs assistants parlementaires européens LFI. Plus tôt, c’était le domicile personnel de M. Mélenchon qui faisait l’objet d’une perquisition, pour les mêmes motifs. Toutes ces perquisitions étaient relayées sur Facebook, en live, par le patron du mouvement en personne.

Chez lui, Jean-Luc Mélenchon dénonce une « énorme opération de police politique ». Tout se gâte lorsqu’il arrive au siège de La France Insoumise, où il retrouve des collègues parlementaires et quelques journalistes. Sur les images tournées par ces derniers, on y voit le leader exhorté ses proches à « enfoncer la porte » de ses bureaux, devant lesquelles se tenaient des fonctionnaires de police. La séquence filmée par le média Quotidien, et qui dure 44 minutes, offre une scène inédite. Entre invectives, bousculades et cris, la situation est confuse.

Après cette journée, des policiers marqués par la situation et ayant participé à la perquisition avaient obtenu sept jours d’Incapacité Temporaire de Travail (ITT). Un an plus tard, le procès a lieu. Jean-Luc Mélenchon, qui était poursuivi pour « actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation », s’est vu asséner par le parquet de Bobigny trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende. Cinq autres prévenus ont écopé d’amendes allant de 2 000 à 10 000 euros. Parmi eux, deux parlementaires, un eurodéputé, un conseiller d’État et l’attaché de presse de La France Insoumise.

« Tout ce souk pour ça ? » réagira Mélenchon. Avant et pendant le procès, l’ambiance électrique, marquée notamment par des passes d’arme aussi bien sur les réseaux sociaux qu’en pleine séance entre l’homme politique et l’avocat de la défense Me Éric Dupont-Moretti, Jean-Luc Mélenchon n’a cessé de pointer un procès politique, visant à déstabiliser, voire faire taire, l’opposition au président de la République. Remettant ainsi en cause l’indépendance de la Justice.

De notre correspondant en France, Victor Mérat 

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