Politique

Manifestation de l’opposition- La société civile réclame la libération de Pulchérie Gbalet

Mis à jour le 18 août 2020
Publié le 18/08/2020 à 12:05 , , ,

« La procédure pénale limitant le temps de la détention préventive, Pulchérie Gbalet, doit être libérée » fait savoir le Docteur Christophe Kouamé, président de Civis-Côte d’Ivoire. Les organisations de la société civile invitent l’Etat de Côte d’Ivoire à libérer une des leurs.

Les faits. « …Dans la mi-journée du samedi 15 août 2020 des hommes armés et en cagoule ont enlevé madame Pulchérie Edith Gbalet ses trois collaborateurs que sont Gbahou Gédéon Junior, et Djéhi Bi Doua Cyrille pour les conduire à l’hôtel Sébroko puis déporter le lendemain dimanche à la préfecture de police d’Abidjan où il ont rejoint un autre membre de ACI en la personne de Kouakou N’Goran Aimé César enlevé lui aussi le 13 août à son service au BNETD dans les mêmes circonstances… » détaille le communiqué officiel d’Alternative citoyenne ivoirienne, organisation dont la détenue est la présidente.

Selon l’organisation de la société civile, ses membres ont été auditionnés, lundi 17 août Ils sont accusés de « trouble à l’ordre public, incitation à la révolte, appel à l’insurrection, violence et voie de faits. »

Mais pour les militants ivoiriens des Droits de l’Homme, les procédures d’arrestation régissant le code pénal ivoirien n’ont pas été respectées. Et le temps de la garde à vue, étant aussi encadré par la loi, Civis Côte d’Ivoire demande la libération pure et simple de Pulchérie Edith Gbalet et de ses camarades.

« Dans ses dispositions pertinentes, le nouveau Code de procédure pénale ivoirien mentionne que dans l’heure de l’arrestation, le prévenu doit être informé de l’identité du service qui l’arrête et des motifs de l’arrestation. Par ailleurs, il est donné au prévenu le droit d’informer ses proches, son avocat du lieu de sa détention. Aussi, l’article 717 stipule « Les inculpés, prévenus et accusés soumis à la détention préventive la subissent dans une maison d’arrêt ». Enfin, le temps de la garde à vue est strictement encadré dans le nouveau Code de procédure pénale de la Loi n°2018-975 du 27 décembre 2018 portant Code de procédure pénale. De tout ce qui précède, CIVIS Côte invite le Gouvernement à préciser les lieux de détentions des citoyens arrêtés pour garantir leurs droits » a déclaré Docteur Christophe Kouamé, président de Civis Côte d’Ivoire.

Même son de cloche du côté de la Ligue ivoirienne des Droits de l’homme (LIDHO). L’organisation a réagi sur le cas de Pulchérie Gbalet et ses camarades. Neth Willy Alexandre, président par intérim, demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de libérer les membres d’Alternative citoyenne ivoirienne.

« Nous pensons que Pulchérie Gbalet est une militante des droits de l’homme et à ce titre, elle ne devait pas être arrêtée. Au vu de tous les documents qu’elle a montrés dans le cadre de la préparation de cette marche, cette arrestation est illégale. Vous savez qu’en Côte d’Ivoire, les marches ou autres manifestations de l’opposition sont encadrés par un certain nombre de procédures. Et tout a été respecté. Il n’y a donc aucune raison qui explique cette détention » a-t-il réagi.

Une déclaration de la Coalition des Défenseurs des droits de l’homme (CIDDH) sera produite dans quelques heures. Mais pendant ce temps, l’ACI maintient son mot d’ordre et demande au peuple de Côte d’Ivoire « de rester debout et déterminés pour la restauration de la démocratie et d’un Etat de droit en Côte d’Ivoire ».

Eric Coulibaly

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