Politique

Mandat contre Soro, EDS dénonce une volonté d’écarter un candidat des élections

Mis à jour le 26 décembre 2019
Publié le 26/12/2019 à 11:27 , ,

Le mandat d’arrêt international lancé par le gouvernement ivoirien contre Guillaume Soro, continue de susciter des réactions. Pour Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) que dirige le Pr Georges Ouégnin, cette action a pour objet d’empêcher un responsable politique de prendre part aux activités politiques de son pays ».

« Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté,… considère que toutes ces manœuvres orchestrées par le pouvoir ne visent qu’un seul but : Contraindre un citoyen ivoirien, de surcroît un responsable politique de premier plan à l’exil et l’empêcher de prendre part aux activités politiques de son pays »,  réagit le mercredi 25 décembre dans une déclaration, la plateforme de l’opposition politique ivoirienne proche de Laurent Gbagbo suite aux poursuites judiciaires engagées contre l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

Dans la journée du lundi 23 décembre, alors qu’il rentrait d’un long séjour européen, le député Guillaume Soro en rupture de banc avec le pouvoir ivoirien, et qui compte bien être candidat à la présidentielle de 2020, a rebroussé chemin vers le vieux continent. Il venait d’être lancé contre lui, un mandat d’arrêt international par les autorités judiciaires de son pays la Côte d’Ivoire pour « tentative de déstabilisation et détournement de deniers publics ». Dans la même journée de ce lundi 23 décembre, une quinzaine de ses proches étaient mis aux arrêts pour « présomption grave de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux» a soutenu le Procureur de la République, Adou Richard Christophe. Au nombre de ces derniers, plusieurs députés de l’Assemblée nationale.

Selon le Pr. Georges Armand Ouégnin et EDS, son organisation, cette poursuite judiciaire est une « violation flagrante de la Constitution ivoirienne qui dispose en son article 22 qu’Aucun Ivoirien ne peut être contraint à l’exil ». EDS dénonce et condamne en outre « la répression subie par les partisans du président Guillaume SORO et exige la libération immédiate et sans condition des personnes interpellées dont les deux parlementaires couverts par l’immunité parlementaire ».

« Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté invite le Gouvernement à s’inscrire résolument dans la réconciliation nationale en créant les conditions de la décrispation qui passe par la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés et la mise en œuvre des réformes institutionnelles et législatives qui garantissent des élections justes, ouvertes, équitables et démocratiques en 2020 », conclut la déclaration.

Richard Yasseu 

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