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Mali: Vers l’ouverture d’un procès contre les 49 militaires ivoiriens inculpés et écroués

Mis à jour le 16 août 2022
Publié le 15/08/2022 à 7:00 , , , ,

Au Mali, les 49 soldats ivoiriens détenus depuis plus d’un mois à Bamako ont été écroués. Accusés par la junte au pouvoir d’être des « mercenaires », ils ont été inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État », a-t-on appris ce dimanche.

La junte malienne remet une nouvelle couche dans l’affaire des 49 militaires présentés par Abidjan comme des soldats en mission régulière pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

Alors que les autorités ivoiriennes demandent leur libération immédiate, Bamako a annoncé ce dimanche 14 août que les 49 militaires sont inculpés et mis sous mandat de dépôt pour  »atteinte à la sûreté de l’état » et d’autres motifs», a déclaré de son côté à l’AFP un responsable du ministère de la justice.

La négociation semblait pour l’instant la voie privilégiée pour obtenir la libération de ces soldats arrêtés le 10 juillet à leur arrivée à l’aéroport de Bamako.

Selon la junte, ils ont été arrêtés à la descente d’un avion afin d’être soumis à des « vérifications ». Bamako a ensuite expliqué qu’ils étaient soupçonnés d’être des « mercenaires » entrés de façon illégale dans le pays.

Selon le gouvernement malien, les militaires ivoiriens n’avaient pas l’autorisation de se rendre au Mali et ne pouvaient pas justifier d’un ordre de mission.

Le Togo joue le rôle de médiateur entre la Côte d’Ivoire et le Mali, mais de premières négociations le 28 juillet à Lomé, n’ont pas permis d’enregistrer de progrès.

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Selon une source proche du dossier, « les discussions pourtant avancées ont buté sur certains points, ce qui peut expliquer ce retour judiciaire en force dans le dossier ». « La justice va continuer son travail, mais les négociations vont continuer aussi », a-t-il ajouté.

Abidjan est accusé par Bamako d’avoir incité ses partenaires ouest-africains à durcir les sanctions contre la junte au pouvoir et auteurs de deux coups d’État depuis 2020.
Lesquelles sanctions ont finalement été levées début juillet 2022.

 

Tristan Sahi

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