International Politique

Mali : la diplomatie peut-elle sauver le pays de l’incertitude ?

Mis à jour le 27 mai 2021
Publié le 26/05/2021 à 5:00 , ,

L’Afrique et le reste du monde ont été éberlués par les nouvelles en provenance du Mali où l’on assistait à un renversement des autorités par des militaires. Quelques heures après l’annonce du putsch, les réactions à travers la planète ne se sont pas fait attendre.

L’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont dans un premier temps « condamné » l’arrestation du président de la transition, Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane. La CEDEAO a par la suite envoyé son médiateur, Goodluck Jonathan pour s’entretenir avec le chef de la junte. La rencontre a été renvoyée sine die. L’émissaire de l’organe ouest-africain a été purement éconduit.

La France, ancienne puissance coloniale, le Niger et la Tunisie ont obtenu une réunion d’urgence sur la situation malienne au Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU). Elle se tiendra le mercredi 26 mai 2021 à 19H00. Et l’on se demande si la diplomatie peut à nouveau sauver la situation au pays de Soundjata Keïta comme ce fut le cas en septembre 2020.

Des sanctions brandies

En vue de faire fléchir les membres de la junte, des sanctions sont brandies. La première vient de France. Pour Emmanuel Macron, les dirigeants de la transition doivent être libérés et rétablis dans leurs droits. Il a indiqué que son pays est disposé à prendre des sanctions contre les responsables de ce coup d’Etat. « Nous sommes prêts dans les prochaines heures si la situation n’était pas clarifiée à prendre des sanctions ciblées sur les protagonistes », avait-il menacé.

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Après le coup d’État du 18 août 2020, la communauté internationale avait durci le ton face aux putschistes en exigeant le retour à l’ordre constitutionnel. Des sanctions avaient été prises par la CEDEAO pour contraindre la junte à céder le pouvoir aux civils. Mais les militaires n’avaient pas apprécié la méthode, même si au final, un gouvernement de transition dirigé par des civils a été mis en place.

Jusqu’où la junte et la communauté internationale iront-elles cette fois-ci pour imposer leurs visions ? La question reste posée.

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