Politique

Mali et Guinée sanctionnés par la CEDEAO : Et après ?

Mis à jour le 8 novembre 2021
Publié le 08/11/2021 à 7:00 , , ,

La CEDEAO a tenu un sommet extraordinaire à Accra, le 7 novembre 2021. Le président en exercice de l’institution a expliqué que la session sera consacrée à la situation sécuritaire au Mali et en Guinée. Les militaires putschistes des deux pays ont été sanctionnés. Mais quel est réellement l’impact de ses sanctions ?

 

Au Mali, depuis le coup d’Etat, la CEDEAO a sanctionné le pays qui a été sorti de ces instances. Le colonel Assimi Goïta avait promis une transition de 18 mois mais les échéances ne seront pas respectées.

Une lettre de Bamako a informé l’institution africaine que les élections présidentielles et législatives ne pourront se tenir en février 2022, comme prévu. Aucun chronogramme clair n’a pu être proposé, non plus.

En Guinée, la CEDEAO est intraitable. Elle exige la libération immédiate d’Alpha Condé, retenu prisonnier depuis le putsch du 5 septembre 2021. La communauté a pris acte de la mise en place de la charte de transition. Les militaires au pouvoir sont également tenus d’organiser des élections dans un délai stricte de 6 mois.

Au sortir de la session extraordinaire du 7 novembre, les dirigeants des pays de la CEDEAO sont tombés sous le coup de sanctions. Interdiction de sortie du pays, gel des avoirs financiers à l’extérieur.

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Une question se pose, celle de l’impact de ces sanctions. Seront-elles suffisantes pour relancer les processus électoraux au Mali et en Guinée ? Pour sa part, la CEDEAO joue sa crédibilité et son poids politique en Afrique de l’Ouest.

Que vaut cette interdiction de sortie quand les dirigeants concernés ne sortent pratiquement jamais de leurs pays respectifs ? Les sanctions financières impactent-elles réellement Assimi Goïta et Mamady Doumbouya ?

S’il est important de faire pression sur les putschistes, il faut admettre que ces sanctions demeurent inefficaces. Un second volet des conclusions d’Accra, c’est la volonté d’aider le Mali à améliorer sa situation sécuritaire. Mais aussi, la mise à disposition d’un médiateur en Guinée. Ce genre de décision apparaît plus judicieuse, étant basée sur la négociation.

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