Société

L’ICA adopte une chirurgie vasculaire, jamais pratiquée en Afrique de l’Ouest

Mis à jour le 13 mai 2019
Publié le 09/05/2019 à 11:30 , , ,

L’Institut de cardiologie d’Abidjan (ICA) accueille une mission humanitaire du 1er au 15 mai prochain. Au cours de cette activité, une technique de chirurgie vasculaire couramment pratiquée en Europe et aux Etats-Unis, est pratiquée. Elle avait déjà été présentée lors de l’édition 2019, d’Africa Santé Expo, en février dernier.

« Il faut féliciter et encourager le Dr Bouboutou Kaboré pour l’initiative d’Africa Santé Expo. Car si nous parlons aujourd’hui de cette nouvelle technique d’intervention chirurgicale, c’est grâce à cet événement. C’est à Africa Santé Expo que cette chirurgie a été présentée pour la première fois en Côte d’Ivoire », a lancé Aka Aouélé, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.

C’est après une visite des installations, équipements, laboratoires et salles d’opération de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan (ICA), que le ministre, le directeur du CHU de Treichville et le Directeur de l’ICA, ont tenu un point presse. L’établissement sanitaire reconnu pour la qualité de ses services et prestations, accueille une mission humanitaire conduite par le Dr Ghassani, cardiologue. Il est en Côte d’Ivoire pour pratiquer une technique de chirurgie vasculaire, moins coûteuse et peu courante en Afrique.

En des termes médicaux, l’innovation consiste à éviter la chirurgie lourde qui consistait à ouvrir le thorax. Une intervention risquée qui prenait 4 à 5h d’opération (selon la pathologie). Le patient restait dans un coma pendant un mois et retrouvait une vie normale après 6 ou 1 an. Mais avec la chirurgie mini invasive pratiquée aux Etats-Unis et en Europe, le risque de perdre le patient s’amenuise considérablement.

Cette technique consiste à faire une incision de 4 à 5 cm au pli de l’Aisne et à partir de l’artère phéromonale on insert l’endoprothèse jusqu’au niveau de l’aorte pour recréer l’anatomie. Le sang circule uniquement au niveau de cette prothèse et permet d’exclure l’anévrisme du patient.

Le Pr Séka Assi Rémi, Directeur de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan, salue l’arrivée dans son établissement de cette nouvelle méthode chirurgicale, et souhaite que des prises en charge soient octroyées aux patients afin de leur permettre de supporter le coût de la prothèse.

« La prothèse coûte 4.5 millions FCFA. Combien de patient en Côte d’Ivoire, sont capables de se la procurer ? Alors notre doléance va à l’endroit de Monsieur le ministre, nous souhaitons que l’Etat nous aide à soigner les patients dans le besoin, en facilitant l’accès aux prises en charge. Nous avons même monté un projet dans ce sens, qui je l’espère, permettra au ministère de répondre favorablement à notre demande » a réagi le médecin.

Trois prothèses ont été gracieusement offertes par le laboratoire COOK MEDICAL afin que le Dr Ghassani et l’équipe de l’ICA puissent prouver qu’en Côte d’Ivoire, ce type d’intervention est possible. Trois patients ont pu être sauvés par cette technique le jeudi 2 mai dernier, une première dans toute l’Afrique de l’Ouest.

« Ne vous inquiétez pas, le Chef de l’Etat a décidé de faire de notre système de santé, l’un des plus performants en Afrique. Je reviens de Minignan, où un Centre Hospitalier Régional de 30 milliards FCFA sera construit sans oublier les autres villes et même les communes comme Abobo. L’ICA peut témoigner, elle reçoit une aide annuelle du Président de la République de près de 400 millions FCFA. C’est dire que nous sommes engagés et très bientôt les inaugurations et poses de premières pierres vont s’enchaîner » rassure Aka Aouélé, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.

La couverture maladie universelle est prévue pour démarrer le 1er octobre prochain. Les ivoiriens espèrent qu’elle leur permettra de se soigner et de supporter le coût de certaines interventions médicales, comme le cas de la chirurgie du cœur.

Éric Coulibaly

Poleafrique.info 

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