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Les manifestations contre un troisième mandat de Condé continuent en Guinée

Mis à jour le 11 décembre 2019
Publié le 11/12/2019 à 11:28 , , ,

Tout comme le 14 octobre, des guinéens sont sortis encore nombreux le mardi 10 décembre pour manifester contre la modification de la constitution, et par ricochet, contre un troisième mandat du Président Alpha Condé en 2020.

Un responsable de l’opposition a chiffré à un million le nombre de personnes ayant participé à la marche dans la capitale à l’appel du Front national de défense de la Constitution (FNDC), qui mène depuis le 14 octobre la contestation contre l’ambition prêtée à Alpha Condé de modifier la loi fondamentale afin de briguer un troisième mandat l’an prochain.

« Touche pas ma constitution », « Alpha Condé dictateur », « Non au 3e mandat », « Non à la nouvelle constitution », « Nous voulons un ancien président vivant », sont entre autres les slogans de ces manifestants. Ce sont aussi des slogans en langues nationales, notamment en Malinké, « Fou fou fou » ou « la 3ème Dos » lancé par l’artiste reggae Tiken Jah Fakoly sur son compte Facebook, devient viral sur les réseaux sociaux.

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Ces manifestations qui ont débuté depuis le 14 octobre 2019 et ont occasionné la mort d’au moins 20 civils, ainsi qu’un gendarme. Des dizaines de manifestants ont été arrêtées. Elles sont organisées et conduites par Le Mouvement FNDC, Front National pour la Défense de la Constitution. Ce mouvement est composé des partis de l’opposition guinéen et aussi de la société civile. Son but est dans premier temps, protester contre la modification ou l’adoption d’une nouvelle constitution qui pourrait conduire le président Alpha Condé à un troisième mandat présidentiel, puis contre l’arrestation et la condamnation des leaders du FNDC.

Elu en 2010 et réélu en 2015, le Président Alpha Condé aurait entrepris des démarches en vue de faire modifier la constitution, afin qu’il soit candidat à sa propre succession en 2020.  A 81 ans, ancien opposant historique, Alpha Condé fut le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires et militaires dans le pays.

Parviendra-t-il à résister à ces manifestations avec des manifestants plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout ? Pour l’heure, le Président guinéen entretient le flou sur ses intentions.

Drissa DIANE

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