International

Les libanais exigent le départ de leur classe politique, Tebboune toujours attendu en Algérie

Mis à jour le 20 janvier 2020
Publié le 20/01/2020 à 2:32 , ,

C’était chaud à Beyrouth ce dimanche 19 janvier. Des heurts entre manifestants anti-gouvernementaux et forces de l’ordre ont fait 500 blessés. Les protestataires souhaitent un changement de régime et des réformes profondes. Pendant ce temps en Algérie, on dénonce une modification de la Constitution pour servir les intérêts du pouvoir.

Depuis la démission du Premier Ministre Saad Hariri, le mardi 29 octobre dernier, le Liban est dans une impasse politique. Le gouvernement est dissout et le Président Michel Aoun a pu désigner le nouveau Chef du gouvernement en la personne d’Hassan Diab. Ce dernier, peine à former son gouvernement. Pendant ce temps la contestation enfle dans les rues de la capitale libanaise. A Beyrouth, après une première journée d’affrontement avec les forces de l’ordre, les manifestants ont repris les hostilités ce dimanche. Le bilan fait état de 500 personnes blessées lors d’accrochages avec les forces de l’ordre.

Les médias parlent de disputes sur la répartition des portefeuilles entre les partis qui ont soutenu le nouveau Premier ministre, et qui sont censés être tous alliés. De quoi empirer les tensions sociales et partant, la grogne des manifestants. De l’autre côté, en Algérie, les premiers pas du nouveau Président sont déjà critiqués. Sa décision de changer la Constitution ne plaît pas à tous. Selon les manifestants, Abdelmadjid Tebboune élu le 13 décembre dernier, a en effet annoncé plusieurs réformes et tenté de calmer la rue mais rien n’y fait. Une partie des algériens dénonce une modification constitutionnelle pour nourrir des intérêts personnels.

Des manifestants avaient été arrêtés lors des derniers événements. Certains ont été libérés mais d’autres croupissent encore en prison. C’est d’ailleurs une des revendications des algériens qui souhaitent mettre la pression sur le nouveau Président considéré comme un proche de Bouteflika. Selon Ali Lamdani, 68 ans, syndicaliste, « depuis 1962, ils n’ont jamais tenu leurs promesses. Le peuple algérien demande un État de droit, civil ».

Eric Coulibaly

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