Société

Les lauréats du prix du journalisme sensible au genre récompensés

Mis à jour le 20 décembre 2019
Publié le 20/12/2019 à 10:23 , , , ,

Cette première édition a décerné quatre prix, dont un grand prix du journalisme sensible au genre d’un montant de 1 million de francs Cfa.

Le plus grand prix doté d’une somme de 1 million (1.000.000) de franc Cfa a été décerné à la meilleure production dans le cadre du projet FOM (Femme, Occupe les Médias). C’est Christiane Maïlé, journaliste à  radio Yopougon qui a été la gagnante de ce grand prix. Son reportage portait sur Tabou, laboratoire d’un bouclier sensible au genre. Dans cette localité où la lauréate s’est rendue, les femmes ont mis en place un système d’auto défense en cas de violence faite à une des leurs.

Selon Christiane Maïlé, ce système d’auto défense a permis de faire baisser les violences faites aux femmes dans les douze (12) villages qui sont concernés par le système.  « Quand une des leurs est victime de violence, peu importe le type de violence, une cloche est sonnée et la victime court rapidement pour se rendre chez celle qui détient la cloche et toutes les femmes sont mobilisées en même temps quel que soit ce qu’elles font. Lorsqu’elles se retrouvent chez le chef du village, qui leur demande les nouvelles. Pour qu’elles pardonnent, une amende de 12 casiers de bière, 12 cartons de savon et 12 pots d’huile sont demandés à l’auteur. Tout ce qui est donné est en douzaine de sorte que les 12 villages puissent en prendre une », explique la lauréate.

Christiane est aussi la lauréate du prix spécial FOM du journalisme sensible au genre, doté d’un montant de cinq cent mille francs Cfa (500.000).

Le 2ème prix, d’un montant de sept cent mille (700.000CFA) récompensant la deuxième meilleure production a été décerné à Estelle Yao, journaliste à l’AIP. Elle a réalisé le portrait d’une pionnière de la cacaoculture.

Sophora Zégui, journaliste à la RTI a eu le prix espoir doté d’un montant de trois cent mille franc Cfa (300 000 f CFA).  Ce prix est décerné à cette jeune journaliste dont la production mérite d’être encouragée. Son reportage portait sur des violences sur mineurs.

Selon la représentante de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’enfant, Ly Ramata Bakayoko, l’image présentée des femmes par les médias n’est pas valorisante. C’est pourquoi, elle a invité les hommes et les femmes, mais surtout les lauréates de ce concours à sensibiliser la population sur la place des femmes. « Les femmes, nous devons nous engager afin de prendre les places qui sont les nôtres », a-t-elle déclaré. Elle a encouragé les lauréates à persévérer dans le combat qui est la prise en compte de nos droits dans les médias et au-delà, c’est-à-dire par les pouvoirs publics, les chefs d’entreprises » a-t-elle recommandé.

Ce Prix du journalisme sensible au genre vise à récompenser les meilleures productions journalistiques des médias « mainstreams » sur les droits des femmes, ou qui prennent en compte les principes du journalisme sensible au genre. Il est organisé par l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC Polytechnique) d’Abidjan et l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) basé à Dakar.

Il vise aussi à promouvoir les droits politiques et civils des femmes dans tous les domaines. Le volet renforcement des capacités des médias mainstreams a été confié à l’ISTC Polytechnique, chargé de sélectionner des journalistes, de les former et de les accompagner dans la production de contenus sensibles au genre.

Ce sont 40 articles de productions audio visuels présentés par 20 candidats qui ont été traités durant un mois par un jury composé de formateurs en journalisme et spécialistes en communication.

Drissa DIANE

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