COVID-19

Les chauffeurs de Bouaké roulent sur les recommandations de lutte contre le Covid-19

Mis à jour le 21 avril 2020
Publié le 20/04/2020 à 11:40 , , ,

Le haut Conseil du patronat des sociétés de transport routier de Côte d’Ivoire, faîtière des transporteurs routiers ivoiriens, dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus du Covid-19, a fait des recommandations. Ces mesures sont entrées en vigueur depuis le lundi 23 mars. Cependant, dans la ville de Bouaké, les recommandations sont foulées au pied par les transporteurs.

Ce lundi 20 avril, matin, il est 7h27 mn, lorsque nous sautons dans un véhicule de transport en commun communément appelé  » gbaka  » reliant le quartier Broukro au quartier Commerce. Les populations de Bouaké vaquent à leurs occupations quotidiennes. Loin de l’affluence ordinaire dans les véhicules de transport en commun appelés communément gbakas et wôrô-wôro, les acteurs du milieu du transport vaquent eux aussi à leur tâche. L’apprenti-chauffeur crie à tue-tête pour appeler les clients. Un coup d’œil dans ledit véhicule et le constat est là. Les sièges du milieu du véhicule sensés être supprimés maintiennent fermement leur position. Des passagers y sont coincés les uns contre les autres.

Même constat pour les taxis communaux comme ordinaires. Nous avons constaté qu’il y a trois passagers à l’arrière et un, plus le chauffeur devant. A la gare de Béoumi, les chauffeurs des véhicules de type  » picnic « , font semblant de respecter les recommandations mais sur la route, ils font le plein comme par le passé. Idem, à la gare de Sakassou. Interrogé un membre du syndicat patronal exerçant à la gare de M’bahiakro, ne cache sa gène.

« Ce sont de bonnes mesures qui ont été prises, elles ne nous arrangent certes pas, mais c’est pour que la maladie ne se propage pas », reconnaît-il. Les mesures sécuritaires sont-elles respectées?

  « Quand les chauffeurs viennent, nous leur disons de prendre 3 personnes pour les petites voitures et 5 pour les Picnic. Ceux qui ne respectent pas c’est à leur risque et péril. Parce que nous avons appris que les policiers ont commencé à contrôler ceux qui ne respecteront pas les mesures » soutient notre interlocuteur.

Par contre, il ne sait pas si des pénalités sont appliquées aux réfractaires. Pour le moment la population semble ne pas vivre encore dans l’inquiétude de la pandémie qui fait des ravages dans le monde entier. Les autorités gagneraient à faire appliquer strictement les mesures qu’elles ont elles-mêmes prises afin de limiter le cas de propagation à la ville de Bouaké qui pour l’heure est saine et sauve.

Oscar de Ouellé, correspondant régional

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