Politique

Les avocats de Guillaume Soro dénoncent la décision de dissolution de GPS

Mis à jour le 2 juillet 2021
Publié le 02/07/2021 à 12:00 , ,
C’est une « mesure judiciaire de dissolution, qui ne repose sur aucune base légale, et constitue une énième violation des droits et libertés fondamentaux commise par les juges dans ce dossier ». C’est l’analyse que fait le collectif d’avocats de Guillaume Soro, le président de Générations et peuples solidaires (GPS). Ces juristes réagissent ainsi à la dissolution de ce mouvement politique prononcée par la justice ivoirienne.

Affoussiata Bamba Lamine et ses collègues du collectif d’avocats de Guillaume Soro s’expliquent difficilement la décision de justice rendue contre Générations et peuples solidaires GPS de son client Guillaume Soro. Dans un communiqué dont 7info s’est procuré copie, les avocats de l’ancien président de l’Assemblée nationale en exil, font savoir que ce mouvement politique n’était en rien concerné par le récent procès contre l’ancien Premier ministre et certains de ses proches.

« Il convient de rappeler que ni le réquisitoire introductif, ni supplétif du procureur de la république, ni l’ordonnance de transmission de pièces du doyen des juges d’instruction à la chambre d’instruction de la Cour d’Appel d’Abidjan, ni l’arrêt de renvoi et de mise en accusation devant le tribunal criminel susdit, n’ont mis en cause le mouvement GPS en qualité de coaccusé et ce, eu égard à l’article 95 de la loi N°2019-574 du 26 juin 2019 portant code pénal », rappelle le communiqué daté du 30 juin 2021.

Pour ces avocats,  » l’association GPS n’ayant donc pas été inculpée, ni poursuivie, ni renvoyée devant le tribunal, aucune peine complémentaire ni mesure de sûreté ne pouvait valablement lui être infligée, sauf à méconnaître les principes de légalité et de responsabilité pénale du fait personnel ».

Le 23 juin 2021, à l’issue de plusieurs semaines de procès pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’État devant le tribunal criminel d’Abidjan, Guillaume Soro a été condamné à la perpétuité. Certains de ses coaccusés ont eux écopé de lourdes peines. La justice ivoirienne a également prononcé la dissolution de GPS son mouvement politique.

Pour le collectif d’avocats de Guillaume Soro qui s’insurge contre la décision, il s’agit d’une mesure « qui ne repose sur aucune base légale ». Ils estiment que GPS reste en droit de continuer ses activités.
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