Politique

Le projet de loi sur la réforme de la CEI voté

Mis à jour le 18 juillet 2019
Publié le 18/07/2019 à 9:37 , , , , , ,

Le point de désaccord entre le gouvernement ivoirien et l’opposition sur la réforme de la Commission Electorale indépendante (CEI) n’a pas été levé, mais ce jeudi 18 juillet, le projet de loi sur la réforme de cette institution dont le rôle principal est d’organiser les élections, a été voté.

L’opposition ivoirienne n’a pas pu empêcher le vote de la loi sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI); cette réforme qu’elle qualifiait de «propositions unilatérales du gouvernement » a été adopté ce jeudi 18 juillet, à l’issue d’un vote des membres de la commission des Affaires institutionnelles. Sur les 42 membres que compte cette commission, 36 étaient présents et 24 ont voté pour et 16 contre (quatre ont voté par procuration).

«On n’a fait un travail formidable en ce qui concerne la recomposition de la CEI. Nous avons doté la Côte d’Ivoire d’un organe indépendant chargé d’organiser les élections. Pour cela, nous sommes fiers », explique Ange Baudelaire Gueu Tiémon, député d’Attécoubé.

Si les députés proche du pouvoir sont satisfaits ceux de l’opposition regroupés au sein de la coalition, PDCI-RDA-VOX POPULI-RASSEMBLEMENT eux, dénoncent plutôt un passage en force opérée par le régime Ouattara.

« Malheureusement nos doutes, nos angoisses que nous avons avant de venir ici se sont empirés parce que tout ce que nous avons proposé pour arriver à une CEI neutre, une CEI qui devait garantir l’égalité des chances pour tout le monde a été rejeté. On est allé jusqu’à faire un vote avec 36 personnes alors que la liste de présence en début de séance a annoncé 36 personnes. Je pense que l’opinion nationale, les Ivoiriens qui recherchent la paix doivent savoir que cette CEI n’est pas une CEI qui peut garantir la paix. Or, nous savons que les élections en Côte d’Ivoire ont déjà été sources de conflit. Nous avons exigé le retrait du représentant du Président de la République et du ministre de l’Intérieur. Ils ne nous ont pas écoutés. On n’a pas tiré les conséquences de la grave crise qu’a traversée notre pays. Dommage », déplore d’une voix empreinte d’émotion, Konan Koffi Marius, député PDCI-RDA.

L’opposition et le gouvernement n’ont certes pas pu s’entendre sur certains points, toutefois il faut reconnaître que la réforme a été faite par voie démocratique. La Côte d’Ivoire, depuis le retour au multipartisme n’a jamais eu une CEI qui rassure pouvoir et opposition. Cette institution a toujours été sujet au cœur de la discorde politique surtout après la grave crise postélectorale de 2010 qui a conduit à l’arrestation, l’emprisonnement et le transfèrement de Laurent Gbagbo, président sortant contre Alassane Ouattara, devant la Cour pénale internationale.

Cette grave crise a occasionné selon les organisations des droits de l’Homme, 3000 morts.

Arnaud Houssou

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