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Le ministère guinéen de la Défense évoque des « tirs sporadiques » et dément un « coup d’Etat »

Mis à jour le 20 mars 2020
Publié le 20/03/2020 à 3:01 , , , ,

Que se passe-t-il à Conakry ? La réponse se trouve dans le communiqué officiel signé du Ministre d’Etat, Docteur Mohamed DIANÉ, en charge de la défense de la République de Guinée.

« Dans la matinée du vendredi 20 mars 2020 aux environs de 9H, des individus non identifiés ont effectué des tirs sporadiques au sein du Bataillon Spécial de Conakry (BSC), Camp Alpha Yaya Diallo » fait-il savoir dans ce communiqué dont 7info a pu se procurer copie par un confrère guinéen à Conakry.

Le communiqué soutient que « Des dispositifs préalablement mis en place ont permis de réagir aux premiers tirs, de sécuriser l’enceinte du camp et ses environs » rassure-t-il.

Dr Mohamed Diané indique que « Les Forces de défense déployées sur les lieux ont procédé à l’arrestation de deux parmi eux. La situation est sous contrôle et des enquêtes sont ouvertes. »

« Le Ministre d’Etat Chargé des Affaires Présidentielles, Ministre de la Défense Nationale, rassure l’opinion nationale et internationale que les Forces de défense et de sécurité sont au service de la Nation » rassure Dr Diané.

Le communiqué insiste qu’ « A cet effet, elles entendent poursuivre leur mission régalienne et restent républicaines, apolitiques, soumises à l’autorité civile légalement établie. »

Le Chef de l’Etat guinéen, Pr Alpha Condé a revu à la hausse le traitement des soldats de 20% à la veille du double scrutin portant sur le référendum pour la réforme constitutionnelle et les élections législatives ce week-end.

Les présidents Alassane Ouattara et son homologue Muhammadu Buhari, qui devaient effectuer une mission auprès de leur homologue, ont ajourné leur déplacement. Pr Alpha Condé maintient son projet de réforme constitutionnelle, qui, de l’avis de l’opposition, lui ouvrirait un passage pour un 3è mandat.

Lui s’en défend même s’il ne dit pas ne pas se représenter à une nouvelle élection présidentielle.

L’opposition guinéenne, tout vent debout contre cette réforme, occupe les rues de Conakry depuis des mois, avec au bilan des arrestations et des morts.

C’est dans ce contexte qu’est survenu cet incident de ce vendredi 20 mars, laissant croire qu’une tentative de renversement du président était enclenchée par l’armée. En définitive, selon le communiqué du ministre d’Etat Chargé des Affaires Présidentielles, Ministre de la Défense Nationale, il y a plus de peur que de mal.

Adam’s Régis SOUAGA

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