Politique

Le FPI demande au gouvernement de reconnaître le génocide Wê

Mis à jour le 13 mai 2019
Publié le 29/04/2019 à 1:04 , , ,

Les intervenants ont traduit leur admiration aux militants et invité l’État ivoirien à reconnaître le génocide Wê.

Le président DEDI SERY, au nom des structures spécialisées, a emboîté le pas au président du comité d’organisation, Koua Justin qui s’est dit heureux de la mobilisation extraordinaire. Il a exigé la libération et le retour du président Laurent GBAGBO, ce qui selon lui permettra de connaître la vraie réconciliation entre les enfants de la nation ivoirienne. Prenant la parole, Simone Ehivet Gbagbo, n’est pas allée de mains mortes. <<Je plaide pour que notre pays reste digne d’un Etat qui respecte la justice, qui connait la justice, qui marche dans la justice. A Duékoué, il faut réparation et tout ce qui est restitution pour tout ce que ce peuple a connu. La restitution des terres avant les élections pour des élections calmes et paisibles>>, a indiqué Madame Gbagbo. Qui invite l’État ivoirien à <<reconnaître que le pays Wê a connu un génocide et que par conséquent il y ait réparation des préjudices subis.>>

 Elle a poursuivi en disant que cette Fête de la liberté concerne tous les Ivoiriens et tous les militants du FPI, car elle est la victoire du multipartisme sur le parti unique.

« Le front populaire ivoirien a obtenu cette victoire sans avoir pris d’armes. Et si tous les partis politiques étaient comme le FPI, il n’y allait pas avoir de guerre en Côte d’Ivoire, car le FPI n’a jamais pris les armes pour s’imposer au pouvoir>>, a martelé Simone Ehivet Gbagbo. Pour elle, la Côte d’Ivoire doit être un pays où il ne doit pas régner l’injustice et la violence. Pour cela, elle a appelé chacun à tendre la main à l’autre. Au peuple Wê, Simone Ehivet Gbagbo a demandé de faire le plus grand sacrifice en pardonnant. À l’en croire, le pardon est un médicament qu’on doit administrer au peuple Wê qui a payé le plus lourd tribut de la crise. Au nom du peuple Wê, le professeur OULAYE Hubert a pris la parole pour exprimer la joie et la reconnaissance de tout le peuple Wê au Front Populaire Ivoirien pour le choix de Duékoué comme lieu de célébration de la 20e édition de la fête de la liberté.

Hubert OULAYE a ajouté que la présence massive des délégations du FPI, venues de partout symbolise l’avènement d’une ère nouvelle pour le parti de Laurent Gbagbo. Il a donné les nouvelles de la région, en dressant le tableau sombre de la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011.

Selon lui, ce sont plus de 30 000 morts enterrés dans 38 fosses communes, 200 000 personnes réfugiées au GHANA et au LIBERIA voisins et des expropriations de terre.

L’ancien ministre de la Fonction publique a salué la venue de Simone EHIVET GBAGBO à Duékoué et sa visite des charniers permettront au peuple Wê de se remettre debout pour participer aux combats à venir de 2020. Il a également remercié Simone EHIVET GBAGBO pour son don de soi et pour sa compassion envers le peuple Wê, à travers la distribution de plus de 100 tonnes de riz.

Dr Assoa Adou qui a eu la lourde tâche de livrer le message du président Laurent Gbagbo est revenu sur la visite des charniers qui contiennent un bébé dont la mère a été éventrée. <<Le président Laurent Gbagbo demande que ces tueries soient reconnues comme un génocide et exige réparation. Et que chaque année, une commémoration du génocide Wê ait lieu>> a-t-il traduit. Par sa voix, Laurent Gbagbo a demandé au peuple Wê de pardonner et d’aller à la réconciliation.

Pour achever, il a indiqué que le Président Gbagbo a donné l’assurance de sa présence à la prochaine fête de la liberté.

Notons qu’il y a eu un passage de flambeau entre le président du comité d’organisation de la 20 e édition de la fête de la liberté et Marie Odette Lorougnon qui s’occupera de la 21e édition qui aura lieu à Yopougon.

Olivier Dan envoyé spécial à Duékoué

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