L’Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé de suspendre la Russie de toutes activités liées aux Jeux Olympiques et aux Championnats du monde pendant quatre années, suite à sa récidive en matière de triche et de falsification des données de contrôles de centaine d’athlètes russes, apprend 7info.ci.

Le drapeau russe ne flottera donc pas sur les JO de Tokyo 2020, ni sur ceux de Pékin 2022 et cette sanction pourrait aussi empêcher la participation de la Russie à l’Euro 2020 à Saint-Pétersbourg.

Cette sanction fait suite à la recommandation du Comité de révision de la conformité (CRC) de l’AMA. Ce comité avait demandé  à l’AMA de suspendre la Russie de toute compétition sportive internationale pendant quatre ans. Il  avait précisé le détail des manipulations constatées dans son rapport de 26 pages. Il apparaissait que des centaines de résultats d’analyse présumés anormaux qui apparaissent dans la copie réalisée en 2015 (et qu’un lanceur d’alerte a fournie à l’AMA en 2017) ont été effacées en 2016, 2017, 2018 et jusqu’à janvier 2019 (date de la remise de la base de données par les Russes). Les Russes y ont ajouté d’autres manoeuvres destinées à rendre invisibles leurs manipulations.

L’ AMA devrait décider de la sanction ce lundi 9 décembre et la sanction a été approuvée à l’unanimité.
Cependant, cette suspension de la Russie n’interdit  pas les athlètes russes de participer à une compétition internationale. « S’ils veulent participer aux Jeux Olympiques ou Paralympiques ou tout autre événement majeur figurant dans les recommandations, ils devront démontrer qu’ils ne sont pas impliqués dans les programmes de dopage décrits par les rapports McLaren ou que leurs échantillons n’ont pas été falsifiés », explique le porte-parole de l’AMA.

Mais l’histoire n’est probablement pas terminée puisque Moscou a encore une dernière cartouche en main. Il dispose de 21 jours pour un appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui aura le dernier mot.

Mohamed Camara, stagiaire
7info.ci