Société

Le Bureau International du Travail lance le projet ACCEL Africa en Côte d’Ivoire

Mis à jour le 16 juillet 2019
Publié le 16/07/2019 à 8:18 , , , , , ,

Le Bureau international du Travail, BIT, organise du 17 au 19 Juillet à Abidjan, un atelier de planification stratégique pour le lancement en Côte d’Ivoire du projet « Accélérer l’action pour l’élimination du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement en Afrique », ACCEL-Africa en abrégé, financé par le Gouvernement des Pays-Bas, et mis en œuvre en Côte d’Ivoire, en Egypte, au Malawi, au Mali, au Nigéria et en Ouganda.

Cet atelier qui marque le démarrage des activités du projet en Côte d’Ivoire vise principalement à “présenter le projet aux principales parties prenantes et obtenir leur implication dans le processus de mise en œuvre, développer et convenir des résultats/produits clés à réaliser dans le cadre du projet, identifier les acteurs clés ainsi que les zones d’interventions du projet et concevoir le plan de travail du projet. »

En Côte d’Ivoire, selon l’enquête nationale sur la situation de l’emploi et du travail des enfants (2013), réalisée avec le soutien du BIT, 28,2%, soit un peu moins de deux millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans, sont engagés dans des activités économiques. Les secteurs les plus touchés par le travail des enfants sont l’agriculture (53,4% des enfants) et les services (35,6%). Environ 20% des enfants (toujours âgés de 5 à 17 ans) sont impliqués dans le travail des enfants, dont les trois quarts ont moins de 14 ans.

Dans le pays, le projet ACCEL-Africa contribuera à éliminer le travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement du Cacao et de l’Or. La Côte d’Ivoire jouit d’un environnement législatif, politique et institutionnel concernant le travail des enfants relativement favorable. Pour preuve, le code du travail a été révisé en juillet 2015, portant l’âge minimum d’admission à l’emploi de 14 à 16 ans. Un cadre institutionnel spécifiquement dédié à la lutte contre le travail des enfants a mis en place depuis 2011.

Des structures nationales de coordination telles que le Comité national de suivi de la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), présidé par la Première Dame, Dominique Ouattara, et le Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM) placé sous la tutelle du Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale ont entrepris de nombreuses initiatives visant à éliminer le travail des enfants dans le pays.

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En Côte d’Ivoire, le projet contribuera à la mise en œuvre du plan d’action national contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants présenté officiellement à la communauté Internationale et nationale au mois de juin 2019.

L’objectif du projet ACCEL Africa est d’accélérer l’élimination du travail des enfants en Afrique par le biais d’actions ciblées dans certaines chaines d’approvisionnement. Ceci se fera au moyen de trois résultats interdépendants qui sont

l’amélioration et/ou le renforcement du cadre politique, légal et institutionnel ; le développement de solutions innovantes et éprouvées pour s’attaquer aux causes profondes du travail des enfants, le partenariat et le partage de connaissances entre les acteurs mondiaux des chaînes d’approvisionnement.

Ces résultats seront soutenus par une composante transversale tournée vers l’amélioration des connaissances. Ainsi, le projet entreprendra des actions de recherche et l’identification de bonnes pratiques issues de la mise en œuvre du projet et d’autres interventions.

Le genre sera adressé comme un thème transversal dans la mesure où tous les résultats répondront aux besoins stratégiques en matière de genre.

Les efforts visant à éliminer le travail des enfants dans la production de cacao sont également largement soutenus par l’industrie internationale du chocolat et du cacao, qui a souscrit à la mise en œuvre volontaire du « Protocole concernant la culture et la transformation de la fève de cacao et de leurs produits dérivés dans le respect de la Convention 182 de l’OIT ».

Adam’s Régis SOUAGA et Celcom BIT

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