Continent

L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo interpellé pour soupçons de corruption

Mis à jour le 4 décembre 2019
Publié le 04/12/2019 à 2:10 , , , ,

Moins de 24 heures après son limogeage, l’ex- directeur du cabinet d’Ali Bongo Ondimba a été interpellé par la DGR, ce mardi 3 décembre, pour une affaire de détournement de fonds publics. Ces dernières semaines, une vingtaine de personnes avaient été interpellées. Treize d’entre elles, dont deux proches de Laccruche Alihanga ont été incarcérés dans la cadre de l’opération  « Mamba », vaste opération anti-corruption lancée en 2017 par le Président gabonais.

Il y a quelques semaines, le franco-gabonais avait irrité une bonne partie de l’opinion publique et de la classe politique en entamant une tournée républicaine dans tout le pays, en l’absence d’Ali Bongo. Il prenait de plus en plus de place au pouvoir et était la cible de beaucoup, qui voyaient d’un mauvais œil son ascension fulgurante, en l’absence du président gabonais affaibli par son accident cardiovasculaire.

Au cœur d’une affaire supposée de détournement de fonds publics, une vingtaine de personnes avaient été entendues et treize de ses proches incarcérés il y a quelques semaines. À la surprise générale, Laccruche Alihanga avait été limogé du gouvernement, début novembre, au retour de convalescence d’Ali Bongo. Par la suite, il fut placé à la tête du mystérieux Ministère « chargé du suivi de la stratégie, des investissements humains et des objectifs de développement durable ».

Invisible depuis, sentant sûrement ce remaniement comme l’annonce d’une probable arrestation, « l’homme fort » du pouvoir faisait profil bas. Mais la vaste opération anti-corruption contre son entourage l’a rattrapé.

De même que deux de ses proches, l’ex-ministre de l’Energie, Tony Ondo Mba et l’ex-ministre du pétrole Noël Mboumba, Brice Laccruche Alihanga a été interpellé ce mardi 3 décembre, après que les noms des trois hommes aient « été abondamment cités par des personnes actuellement en détention dans des faits de détournements de deniers publics, de concussion et de blanchiment de capitaux » a déclaré le procureur André Patrick Roponat. « C’est une plainte de l’agence judiciaire, qui est une agence de l’Etat, qui a conduit à ces interpellations » a précisé le magistrat.

Par ailleurs, le frère de l’ancien chef du cabinet présidentiel, Grégory Alihanga, « est toujours en garde à vue » selon Roponat.

Depuis quelques semaines, Ali Bongo (ou son entourage) signe son retour sur la scène politique. Apparitions publiques, Conseil supérieur de la magistrature… Le chef d’Etat gabonais semble faire fi des accusations de vendetta politique et déterminé à mener l’opération « Mamba » à son terme.

Manuela POKOSSY-COULIBALY

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