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L’Afrique peut se développer grâce aux nouvelles technologies, selon la Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU

Mis à jour le 8 novembre 2019
Publié le 08/11/2019 à 3:35 , , , ,

 « La technologie a fait tomber les barrières et permis à des millions de personnes de conquérir leurs libertés comme aucune autre invention ne l’a fait auparavant », a-t-elle déclaré. C’était au cours de son allocution, lors du sommet africain du Financial Times (FT Africa Summit) à Londres, le 14 octobre dernier.

La Secrétaire Générale Adjointe interpelle aussi l’ensemble des Chefs d’Etat du monde sur leur rôle pour rendre la technologie plus accessible à toute la population mondiale. «  Le défi pour les chefs d’État est de faire en sorte que la technologie ouvre une ère de prospérité pour les citoyens du monde entier et non une ère de domination par un petit groupe, un scénario que nous ne connaissons que trop bien », a soutenu Vera Songwe.

Selon elle, cet objectif ne peut être atteindre, que si l’on améliore la gouvernance des données. Mais, aussi la manière dont l’information est collectée et partagée  et si l’on garantit que tous les citoyens ont la même perception de la nouvelle économie des données, y avoir accès et en avoir le contrôle.

Pour l’Afrique, la Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU estime que les décisions que vont prendre les dirigeants et les responsables politiques africains au cours des prochaines années sur l’adoption de l’économie des données déterminent l’ampleur des avantages que le continent et ses habitants pourront en retirer.

Plutôt que de s’occuper à rechercher du pétrole, « L’Afrique devrait s’employer à bâtir son économie des données. Les données constituent aujourd’hui le bien le plus important, le plus cher et le plus précieux du monde, dont aucune société ne peut se permettre d’ignorer le potentiel », a-t-elle rappelé.

Pour Vera Songwe, l’Afrique joue déjà un rôle de chef de file en matière d’intégration, avec l’adoption récente de l’Accord portant la création de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Cependant, ajoute t-elle, l’Afrique doit maintenant faire de même en ce qui concerne le débat sur les données. Elle estime que les pays africains peuvent revendiquer une position nouvelle et plus influente dans un monde en mutation, au moment où la communauté internationale cherche collectivement à concevoir une nouvelle architecture multilatérale de collaboration en matière de données.

Tout en affirmant que l’Afrique dispose déjà des outils nécessaires pour faire face à l’évolution des tendances mondiales, notamment, en sa population jeune dont l’information, les données et les innovations seront recherchées par tous.

Mme Songwe a recommandé  des mesures à prendre par les responsables politiques africains pour mener le débat sur les données. Elle propose entre autres,  un pari intelligent sur la technologie (comme ils l’ont fait sur le commerce), en faisant en sorte que ce soit la technologie qui guide la politique et non l’inverse.

Aussi, recommande-t-elle aux Chefs d’Etat africains de favoriser l’innovation chez les jeunes Africains et cesser d’être alarmistes. « Ils devront mettre en place un organisme commun de droits de propriété intellectuelle chargé de protéger les actifs de valeur du continent », recommande-t-elle.

Drissa DIANE

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