Eco-business

La Tanzanie veut détrôner la Côte d’Ivoire dans la production de l’anacarde

Mis à jour le 18 novembre 2019
Publié le 18/11/2019 à 5:35 , ,

Les autorités tanzaniennes veulent produire 1 million de tonne de noix de cajou d’ici cinq ans. Une production qui fera de ce pays d’Afrique australe, le premier producteur mondial au détriment de la Côte d’Ivoire.  

La Tanzanie dont la production en noix de cajou cette année est estimée à 300 000 tonnes, veut devenir le premier producteur et exportateur de « l’or gris », une place occupée par la Côte d’Ivoire. Pour détrôner la production ivoirienne de la première place qu’elle occupe depuis quelques années, les autorités veulent augmenter à dix-sept (17) le nombre de régions productrices de cette culture pérenne contre cinq (5). Or, ce pays d’Afrique australe produit 10% de la production mondiale de noix de cajou.

La Côte d’Ivoire qui produit  711.000 tonnes soit 22% de la production mondiale, est depuis 2017, largement à la tête du classement des pays producteurs de noix de cajou. Et le pays des Eléphants ambitionne conserver cette place en augmentant sa production : « Vous allez constater qu’à partir de 2020, au niveau de l’anacarde nous aurons un volume bien plus élevé que ce que nous avons l’habitude de voir. En 2020 nous aurons au moins quatre nouvelles unités qui vont ouvrir. Avant le démarrage de la campagne et dans le courant de l’année », a expliqué Dr Adama Coulibaly, Directeur du Conseil coton-anacarde (CCA), lors de la cérémonie d’hommage des acteurs de la filière anacarde au Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly, ce samedi 16 novembre, à Korhogo.

L’année dernière la filière ivoirienne de l’anacarde a connu une crise que N’guettia Alex, vice-président de l’AECI et président du GIE- GEPPA a assimilé à un complot international.

« Nous avons traversé une crise en 2018. Il y avait un certain groupe d’asiatiques qui s’était réuni pour comploter contre la commercialisation de noix de cajou de Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu.

Une crise qui a trouvé une solution grâce à la perspicacité du Premier ministre de Côte d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, salué par l’ensemble des acteurs des filières coton et anacarde.

« C’est durant cette campagne difficile que le Premier ministre (Amadou Gbon Coulibaly) a décidé de prendre des décisions courageuses pour nous aider. Aujourd’hui nous avons relevé le prix au niveau national et international. Le prix est aujourd’hui à 375FCFA le kilogramme. Nous avons réussi à stabiliser le prix au niveau international », a assuré N’guettia Alex.

La Côte d’Ivoire entend apporter une plus value par la transformation locale, un défi qui s’il est relevé, fera la différence au moment la Tanzanie s’engage dans la production de noix brute.

Arnaud Houssou

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