Continent Politique

La Première Dame fait éliminer une rivale auprès du Président

Mis à jour le 11 février 2020
Publié le 11/02/2020 à 4:39 , ,

Les Premières Dames font-elles perdre leurs époux de Présidents? En tout cas, sous les parures dorées, les Premières Dames n’en demeurent pas moins femmes et jalouses!

Une femme qui s’est un peu trop rapprochée d’un Chef d’Etat, l’a apprise à ses dépens, éliminer par sa rivale de Première Dame qui n’a pas supporté cette intrusion dans le jardin secret.

La femme de l’actuel Chef d’Etat du Lesotho, petit pays enclavé dans l’Afrique du Sud est accusée d’avoir tué sa rivale, la précédente épouse de son mari, selon l’AFP.

C’est une histoire digne des films hollywoodien et qui se passe pourtant sous nos tropiques. Aucun sacrifice, aucune conspiration, aucun meurtre n’est de trop quand il s’agit du pouvoir. Et la première Dame l’a bien compris. Elle a donc éliminé sa rivale pour récupérer le foyer et son propriétaire.

Pourtant peuplé de 2.2 millions d’habitants, le Lesotho est en proie à une situation de crise sans précédent. L’actuelle première Dame Maesiah Thabane, mariée au chef de l’Etat Thomas Thabane, est accusée de meurtre sur la précédente femme de son mari. L’affaire remonte à trois ans, Lipolelo Thabane, âgée de 58 ans est assassinée dans sa voiture alors qu’elle rentre chez elle. Elle est tuée deux jours avant la prestation de serment de son mari en tant que Premier ministre. Ce dernier après avoir pris fonction, épouse deux mois plus tard, le bourreau de sa première femme.

L’enquête sur cet assassinat pour le moins étrange, menée par la Police ne donnera rien jusqu’en janvier 2020. Les autorités policières décident de convoquer la Première Dame mais celle-ci s’évanouit dans la nature. Un mandat d’arrêt est donc lancé contre Maesaiah (en anglais) Thabane pour meurtre. Elle est retrouvée puis conduite au commissariat avant d’être inculpée de meurtre de sa rivale. Cependant, elle est libérée après le paiement d’une caution de 61 dollars soit 30.000 FCFA. De quoi choquer le peuple du Lesotho.

« Notre pays n’est jamais tombé si bas, avec le deuxième personnage de l’Etat lié au crime », estime Nqosa Mahao, numéro 2 du parti ABC en proie à des divisions avant de poursuivre, « l’image du pays en prend un coup. En tant que nation, nous sommes traumatisés » a-t-il confié à l’AFP

Eric Coulibaly

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