« La gestion de nos villages » est le thème autour duquel s’est tenue la formation des chefs traditionnels du département dAgboville, le mercredi 05 août dernier, à la salle des fêtes de la mairie de ladite ville. Une initiative de la préfecture d’Agboville.

« Depuis un moment donné, on a enregistré des affrontements entre populations à travers le mode de désignation du chef. Le tissu social qui devait être consolidé a été désagrégé. C’est au regard de tout cela que, nous avons jugé utile de rencontrer les chefs de village, à la veille des 60 ans de la Côte d’Ivoire. Ce, afin de faire le point de leur gestion et regarder ensemble comment les aider à améliorer cette gestion », s’est justifié Sihindou Coulibaly, préfet de région, préfet dudit département. Pour lui, les conflits subsistent souvent dans les villages du fait de la mauvaise gouvernance du chef de village.

« Un atelier sera organisé en septembre prochain à l’intention des chefs de village afin de consolider leurs acquis à la fonction qu’ils occupent. Il faut leur donner les instruments nécessaires afin qu’ils puissent mener à bien leur mission », annonce l’autorité préfectorale. Poursuivant, il a exhorté les auxiliaires de l’administration, à une bonne gestion des ressources humaines et financières de leurs villages.

Présent à la rencontre, Nanan NDori Joseph, président régional de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, s’est dit heureux de cette initiative du préfet de région. « Mes impressions sont bonnes parce que j’estime que, de temps en temps, il faut jeter un regard à travers le rétroviseur pour savoir d’où nous sommes venus. Il faut nous appuyer sur nos us et coutumes pour avancer », s’est-il félicité avant de dépeindre l’organisation d’élections pour désigner un chef de village.

« On ne doit plus parler d’organisation d’élections pour désigner un chef de village car cela ne fait pas partie de nos us et coutumes. L’élection n’est pas une bonne chose parce qu’elle a un toujours un élan négatif au sein des populations », martèle le premier responsable des chefs traditionnels de lAgnéby-Tiassa.

Sur 53 villages que compte le département d’Agboville, seuls 18 chefs de village, détiennent un arrêté de nomination.

(Photo d’illustration)