Politique

La nation rend hommage à Lambert Amon-Tanoh

Mis à jour le 15 novembre 2019
Publié le 15/11/2019 à 6:30 , ,

Une journée d’hommage a été organisée ce vendredi 15 novembre à la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire en l’honneur de Lambert Amon-Tanoh, ancien ministre de l’éducation nationale (1963-1970) de Côte d’Ivoire.

Chargé d’animer une conférence sur le parcours de l’homme, le Dr Doumbia Adama Djofolo est revenu sur la place très particulière de l’ex ministre dans la construction de l’école ivoirienne.

« C’est dans le secteur de l’enseignement qu’il a fait ses preuves. En 1963, ministre de l’Education nationale, il avait en charge l’enseignement primaire, secondaire et supérieur. Il a fait construire 13 collèges avec la création du lycée d’excellence Sainte Marie en 1966. Ces établissements scolaires ont boosté l’enseignement secondaire en Côte d’Ivoire« , a expliqué Dr Doumbia Adama Djofolo. Et de révéler que  » La plupart des personnes formées par Lambert Amon-Tanoh ont intégré l’administration du président Félix Houphouët-Boigny. »

Né le 14 novembre 1926, à 24 ans, il se voit confier le secrétariat des enseignants de Côte d’Ivoire pour le compte du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Tâche qu’il assumera avec succès malgré la menace d’être arrêté et jeté au cachot par l’administration coloniale d’alors.

« Dans ma vie, je n’ai jamais cherché un poste, mais toutefois qu’on me nomme à un poste, je l’assume avec brio », raconte le père du ministre ivoirien des Affaires Etrangères.

Poursuivant, celui qui est devenu instituteur à 20 ans alors qu’à l’époque, il fallait avoir 21 ans, a expliqué pourquoi il a imposé l’uniforme kaki aux élèves du primaire et du secondaire.

 » L’uniforme est une notion d’égalité. Le fils du ministre et celui du chauffeur s’habillent de la même manière. Il n’y a pas de différence entre eux » a-t-il soutenu.

Travailleur infatigable, cet « esclave » du travail bien fait est aussi le fondateur de l’Union Générale des travailleurs de Côte d’Ivoire.

« A travers l’UGTCI, j’ai créé un syndicalisme à vocation sociale et j’ai réussi », s’est-il félicité.

Des personnalités politiques, des anonymes de toutes les générations ont fait le déplacement pour rendre un hommage à Lambert Amon-Tanoh, l’intellectuel pluridimensionnel, fondateur du célèbre centre culturel Jacques Aka de Bouaké. L’homme raconte sa vie comme un roman car, pour lui,  » Ma vie est un roman. »

Arnaud Houssou

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