Le Pr Maurice Kacou Guikahué, Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, a informé les militants et sympathisants de son parti, du dépôt de la candidature d’Henri Konan Bédié, par les soins de Narcisse N’dri, son directeur de cabinet, pour être candidat de son parti aux joutes électorales de l’élection présidentielle d’octobre 2020.
« Le samedi 20 juin, une délégation de la Direction du parti, composée des membres du Secrétariat Exécutif, de vice-présidents, de membres du comité des sages, du conseil de discipline et de l’Ordre du Bélier, de l’inspection du Parti, de délégués départementaux et communaux, des responsables des structures spécialisées (UFPDCI, JPDCI) et de représentants de mouvements de soutien, dans le strict respect des mesures barrières édictées par le Conseil National de sécurité, a sollicité le Président du Parti pour faire acte de candidature à la convention » précise Pr Maurice Kacou Guikahué dans une adresse rendue public ce jour.
Le 29 novembre 2019, Alassane Ouattara lançait l’appel de Katiola pour le retrait de la vieille génération politique afin de faire place à une « nouvelle génération ». Cet appel, à l’évidence, n’a pas eu d’écho du côté d’Henri Konan Bédié, qui entend mener la « bataille du salut public » et corriger l’erreur qui a conduit au premier coup d’Etat de la Côte d’Ivoire, le 24 décembre 1999.
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Pourtant, le 6 décembre 2019, à Yamoussoukro, au palais présidentiel qui est aussi la résidence de Félix Houphouët-Boigny, la chefferie traditionnelle baoulé avait sollicité l’accord d’Alassane Ouattara pour une mission de dernière chance auprès de son aîné.
« On ne peut hisser quelqu’un et le laisser tomber, Alassane a choisi nos frères et soeurs, Ahoussou Jeannot, Goudou, Jean Claude Kouassi. Tous les chefs me chargent de dire qu’il a leur soutien. Qu’il n’ait pas peur en se disant avoir été abandonné par les Baoulé, ils le soutiennent aujourd’hui et demain » avait soutenu Nanan N’goran Koffi de N’gokro.
Les Chefs Baoulé, réunis le vendredi 6 décembre, à la veille des prières commémoratives de la disparition du père fondateur, ont obtenu du Président Ouattara de renouer le dialogue avec son aîné.
Celui-ci s’est voulu très précis : « Il n’y a pas de palabre entre mon aîné et moi, il ne saurait y en avoir. Chez les Akan comme chez les Malinké, le droit d’aînesse est sacré » a réagi Alassane Ouattara qui estime que Bédié a contribué à la création du RHDP. « Nous avons créé ensemble le RHDP, nous avons été ensemble même s’il y a des divergences d’opinion, tous les houphouétistes doivent avoir la même vision politique » a estimé Alassane Ouattara devant les têtes couronnées, sollicitées en 2010 et 2015 pour un soutien massif à « Allah Gnissan ».
De cette mission, 7info apprend d’une source proche, qu’elle a été confiée à des membres du directoire des Rois et Chefs traditionnels dont Nanan Béhé N’gbin de Dimbokro, le chef de canton de Daoukro, Nanan N’goran Koffi II de Bouaké et certains de leurs collègues.
Le contact a-t-il pu être noué avec Henri Konan Bédié qui n’a pas donné suite favorable à la requête des garants de la coutume baoulé ou la mission n’a-t-elle pas pu avoir lieu ? « Nous n’avons pas encore de suite, en tout cas moi » a soutenu notre source.
Le samedi 1er février dernier, Alassane Ouattara était à Sakassou, pour y rencontrer la Reine, Sa Majesté Nanan Akoua Boni II, la seule et unique Reine du Royaume Baoulé qu’une vaine tentative de déstabilisation menée par des satrapes locaux et des « mercenaires coutumiers » n’a ébranlé.
La candidature d’Henri Konan Bédié est à l’évidence la réponse la plus élégante du refus du Sphinx de Daoukro, de prêter une oreille attentive aux nuages de paix envoyés par la chefferie Baoulé.
Adam’s Régis SOUAGA
7info.ci
