Eco-business

La fraude fait perdre près de 90 milliards de dollars par an à l’Afrique

Mis à jour le 1 octobre 2020
Publié le 01/10/2020 à 8:50 , , , ,

La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) estime que les flux financiers illicites ­représentent chaque année un manque à gagner de 89 milliards de dollars pour le continent, soit l’équivalent de 3,7 % du PIB africain.

Cette perte estimée par l’ONU équivaut à l’aide au développement et aux investissements étrangers.

La fraude se fait sous diverses natures. Une partie est liée à la fiscalité et au commerce, provenant entre autres des infractions sur les droits de douane, les taxes et impôts ou des pratiques d’optimisation fiscale des grandes entreprises via la manipulation des prix de transfert, le déplacement de dettes ou la délocalisation de droits de propriété intellectuelle.

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Une autre est liée aux marchés illégaux, à la corruption ou au vol. « La première source de flux illicites vient des flux commerciaux, de fausses facturations, et en particulier du secteur extractif, minier, qui en représente à peu près la moitié », souligne l’un des auteurs du rapport, Kowi Tsowou. Leur estimation, précise-t-il, qui s’appuie sur la comparaison entre les chiffres d’exportation des pays africains et ceux des pays importateurs, est très conservatrice. « Déjà, tous les 54 pays ne fournissent pas des données et le secteur du pétrole et du gaz est mal pris en compte ».

Il manque chaque année 200 milliards de dollars pour financer la mise en œuvre des objectifs de développement durable, concernant la santé, l’éducation, les inégalités, la pauvreté, le climat… D’où l’alerte de l’ONU.

Le rapport recommande un renforcement des capacités des autorités fiscales et douanières des États, plus de transparence, ou encore plus de coopération au niveau régional et international.

Sandra Kohet
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