Accéder aux demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, en Egypte. Voici l’enjeu de ce choc entre éléphants de Côte d’Ivoire et fennecs d’Algérie, ce jeudi 11 juillet. Les canidés algériens devront confirmer leur statut de favoris dans la compétition face aux éléphants, outsiders de la rencontre selon les observateurs. Mais, la loi du terrain brise parfois celle des médias. Selon les spécialistes ivoiriens, les éléphants peuvent créer la surprise.
Gagner ou rentrer à la maison. La consigne est claire. La Coupe d’Afrique des Nations en Egypte a atteint son point culminant. Ce jeudi, se joue le troisième match des quarts de finale entre l’Algérie et la Côte d’Ivoire. L’enjeu, une place en demi-finale. Si le jeu algérien séduit au point de faire des fennecs les favoris de ce tournoi, ce n’est pas le cas des éléphants de Côte d’Ivoire. Selon plusieurs observateurs, les pachydermes n’ont aucune chance de battre l’Algérie au regard de leur prestation depuis le début de la compétition. Cependant, le football a sa vérité qui tranche très souvent avec la logique. Le pays organisateur, l’Egypte, et le champion en titre, le Cameroun, l’ont même appris à leurs dépens, en sortant dès les phases à élimination directe.
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Rigo Gervais, entraîneur et 3 fois champion de Côte d’Ivoire, avec le Séwé Sport de San Pedro recommande aux éléphants de concrétiser la moindre occasion face aux fennecs.
« On ne peut pas rivaliser dans le jeu avec les algériens. Donc, il faudra être efficace devant les buts. Nous sommes passés face au Mali simplement parce que nous avons été réalistes sinon les maliens ont bien joué. Cependant, si on a su fermer l’axe, ce n’était pas le cas des côtés qui étaient de véritables boulevards. Et quand vous avez des joueurs rompus au métier comme Sofiane Feghouli ou Riyad Marhez, il faut se méfier. On ne doit pas subir le jeu comme ce fut le cas en première période face aux aigles maliens. Nos deux milieux défensifs que sont Serey Dié et Gbamin doivent aider nos latéraux pour éviter qu’ils soient pris de cours. Il faudra éviter de rater les occasions comme Kodja le fait souvent. Je ne sais pas qui sera titulaire en pointe mais il faut concrétiser la moindre occasion. Je reste convaincu que la Côte d’Ivoire peut battre l’Algérie » assure-t-il.
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Dans l’histoire des confrontations entre les deux équipes depuis 1965, en 15 confrontations, la Côte d’Ivoire obtient 7 victoires contre 4 pour l’Algérie et 4 matchs nuls. Les fennecs n’ont plus battu les éléphants de Côte d’Ivoire depuis 2010 lors de la CAN en Angola. Et les deux équipes avaient déjà eu une explication en quarts de finale de la CAN 2015, année du sacre des ivoiriens. Mais, les données sont bien différentes lors de cette CAN 2019. Les algériens ont fait carton plein depuis les phases de groupe en passant par les huitièmes de finale. Le danger est donc imminent pour les ivoiriens.
Pour Carlos Kouandé, journaliste à Radio Yopougon qui a effectué le déplacement au Caire, ce match sonne comme une finale entre les deux équipes.
« En Coupe d’Afrique des Nations, la Côte d’Ivoire compte 3 victoires, contre 2 pour les Fennecs d’Algérie avec 2 matchs nuls. Cette 8ème opposition en CAN apparaît donc comme une finale entre les deux équipes. C’est vrai que dans cette compétition, l’Algérie montre un bien meilleur visage (4 victoires en 4 matchs, 9 buts marqués, 0 Encaissé) par rapport à la Côte d’Ivoire. Mais, les éléphants ont su montrer que, s’ils ne produisent pas un football construit comme leurs adversaires, ils font preuve de solidité dans le jeu. Quand la Côte d’Ivoire vous met un but dans cette CAN, c’est difficile de la battre. Tout reste donc possible pour ce 1/4 de finale. Déjà à la conférence d’avant match, les journalistes algériens présents frôlaient la quarantaine, pendant que les ivoiriens étaient à peine une dizaine. Cela montre bien que la rencontre a démarré et elle est prise très au sérieux par l’Algérie » analyse-t-il.
Les éléphants seront face à leur destin dans l’empoignade avec les fennecs. Ils devront barrir plus que d’habitude pour se hisser en demi-finale. La bonne ambiance constatée entre les joueurs, après la victoire face au Mali, sera-t-elle suffisante ? Verdict jeudi à 16h GMT.
Éric Coulibaly
7info
