Société

La célébration de la Saint Sylvestre s’est aussi passée dans les hôtels

Mis à jour le 1 janvier 2020
Publié le 01/01/2020 à 9:26 , , , ,
Ce mercredi 31 décembre, il est 20h35 ; le traditionnel discours du Président de la République Alassane Ouattara à la nation vient juste de s’achever. Si des ivoiriens préoccupés par l’actualité ont bien suivi cette adresse, d’autres avaient déjà pris d’assaut les bistrots et autres lieux de show.

 » Ces politiciens nous emmerdent. Nous n’avons pas leur temps. On préfère s’amuser’‘ lâche un jeune d’une vingtaine d’années en compagnie de ses amis au maquis 225 du Plateau-Dokui.
Les bouteilles de bière, les brochettes de viande de bœuf, les poissons braisés, les  poulets braisés circulent  sur les tables. Les serveuses  font du mieux pour satisfaire les clients.

A 30 mètres de là, un couloir sépare l’agence de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) et l’hôtel Zénith, un hôtel non classé qui a en son sein un bar, et des belles de nuit bon marché. Il est  pris d’assaut par les fêtards venus des quatre coins de la capitale économique.

Au total une quinzaine de prostituées sont présentent en ses lieux. Nous rencontrons Rubi, âgée d’une vingtaine d’années dans cet endroit devenu un lieu habituel des prostituées venues d’Abobo. Coiffée d’une perruque blonde, Rubi porte une jupe noire qui cache à peine son dessous. Elle nous propose un service rapide moyennant une somme  de 5000FCFA. Une offre que nous déclinons.
 » Ici il y a tout, boissons, femmes et le show dans toute sa dimension. Avec 5000 FCFA on peut boire une bière et payer une fille pour m’envoyer en l’air » soutient un homme, la quarantaine, visiblement habitué des lieux.

« Femme c’est 2000 F, hôtel 2000 F, si c’est pour la nuit ça fait 20 000 f la chambre et 20.000f pour moi. On fera tout ce que tu veux, pilon renversé, cuillère chinoise », propose une jeune fille au gros postérieur.  Certaines de ses collègues telles des lionnes à l’affût n’hésitent pas à exhiber leur charme pour attirer d’éventuel clients.

Si les prix des chambres climatisés sont passés de 15.000 F à 20.000F, cela est dû au nombre élevé de clients en ce dernier jour de l’année. Une situation qui ne semble pas déplaire, T.Jules, le gérant de Zénith hôtel.
 » Aujourd’hui, il faut le dire les choses bougent. Il ne nous reste plus que 2 chambres de passe » se satisfait-il.
En plusieurs lieux, la rareté des chambres d hôtel était constatée.
‘Il n’y a plus de chambres pour le moment si vous pouvez attendre dans une heure, il aura une chambre », suggère la gérante de l’hôtel Elite situé à Abobo-Baoulé.  Cette étudiante en comptabilité nous explique  qu’en cette seule journée elle a fait une recette qui s’élève à 165.000FCFA. Comme quoi, en dépit de la psychose créée par les derniers événements politiques, les Abidjanais n’ont pas chômé.

Arnaud Houssou
7info
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