» Ces politiciens nous emmerdent. Nous n’avons pas leur temps. On préfère s’amuser’‘ lâche un jeune d’une vingtaine d’années en compagnie de ses amis au maquis 225 du Plateau-Dokui.
Les bouteilles de bière, les brochettes de viande de bœuf, les poissons braisés, les poulets braisés circulent sur les tables. Les serveuses font du mieux pour satisfaire les clients.
A 30 mètres de là, un couloir sépare l’agence de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) et l’hôtel Zénith, un hôtel non classé qui a en son sein un bar, et des belles de nuit bon marché. Il est pris d’assaut par les fêtards venus des quatre coins de la capitale économique.
« Femme c’est 2000 F, hôtel 2000 F, si c’est pour la nuit ça fait 20 000 f la chambre et 20.000f pour moi. On fera tout ce que tu veux, pilon renversé, cuillère chinoise », propose une jeune fille au gros postérieur. Certaines de ses collègues telles des lionnes à l’affût n’hésitent pas à exhiber leur charme pour attirer d’éventuel clients.
En plusieurs lieux, la rareté des chambres d hôtel était constatée.
‘‘Il n’y a plus de chambres pour le moment si vous pouvez attendre dans une heure, il aura une chambre », suggère la gérante de l’hôtel Elite situé à Abobo-Baoulé. Cette étudiante en comptabilité nous explique qu’en cette seule journée elle a fait une recette qui s’élève à 165.000FCFA. Comme quoi, en dépit de la psychose créée par les derniers événements politiques, les Abidjanais n’ont pas chômé.