La ville de Man croule sous le poids des ordures ménagères malgré les efforts fournis par la nouvelle équipe municipale dirigée par Aboubacar Fofana Sidiki.
Dans les caniveaux, ce sont des tonnes de sachets plastiques, de même que dans les rues. Le lac, les rivières Koh et Doum qui hier donnaient fière allure à la ville, ont fait place aux déchets de tous ordres. Pour sauver ce qui peut l’être, en relation avec le statut de ville touristique, des jeunes, avec l’appui de la mairie sous la supervision de la direction régionale du ministère de l’assainissement et de la salubrité, ont décidé de mettre en compétition les différents quartiers. Le lancement de ce concours de salubrité a eu lieu ce 8 août dans la salle de mariages de la mairie en présence du corps préfectoral et de la population.
<<Le maire et son équipe font déjà beaucoup pour assainir notre environnement. Mais, hélas, beaucoup reste à faire. Nous n’allons pas attendre tout de nos dirigeants. Il faut que chacun de nous se mette au travail pour donner fière allure à notre ville commune. L’état de la ville nécessite que toutes les couches sociales s’activent et ne pas attendre la mairie>>, recommande Mamadou Bamba, chargé de mission à la Primature, parrain de ce concours.
Pour permettre aux différents quartiers d’être en compétition, Momo Bamba a fait don de 100 brouettes, 100 râteaux et 100 pelles. À la fin du concours qui durera deux mois, le quartier gagnant partira avec une enveloppe de 1 million FCFA, le deuxième, la somme de 500000 francs et 250000 pour le troisième.
Pour les critères, les quartiers doivent se débarrasser des ordures ménagères, produire moins de nuisance sonore.
Pour le maire Aboubacar Fofana Sidiki, tous doivent s’engager pour que Man soit propre. <<La salubrité est source de vie, de santé. C’est un élément que notre gouvernance ne saurait négliger. Il faut susciter l’engouement et appuyer cette initiative. Pour une ville où il fait bon vivre, il faut qu’on s’engage tous>>, souhaite le maire de Man.
Du Dr Albert Flindé, au secrétaire général 2 de la préfecture, Bah Yao Kouakou André en passant par le Directeur régional du ministère de l’assainissement et de la salubrité, tous ont reconnu que Man est sale. <<Man n’est pas une commune propre. C’est une véritable indignation. Il faut qu’on passe à l’action pour rendre propre Man. L’engagement du corps préfectoral reste intact. Nous allons vous aiguillonner>>, promet le secrétaire général 2 de préfecture. Pour lui, il faut mettre fin à cette situation qui contraste avec l’image de ville touristique. <<Le label de Man, c’est le tourisme. La salubrité est un maillon essentiel pour mettre en exergue ce côté de Man. Nul n’a le droit de faillir car nos enfants nous regardent>>, a soutenu Yao Kouakou André.
Sia Céline, présidente de l’ONG « Mon environnement » et ses pairs entendent mettre tout en œuvre pour que les critères de sélection soient respectés et deviennent le quotidien de la population qui fait de l’incivisme sa seconde religion.
Olivier Dan Correspondant Ouest
