Côte d’Ivoire

Journée internationale de la Femme- Henriette Dagri Diabaté : « Je demande pardon…ne déconstruisons pas ce que Houphouët-Boigny a construit »

Mis à jour le 18 février 2019
Publié le 18/02/2019 à 5:00

La Grande Chancelière Henriette Dagri Diabaté, marraine de la cérémonie de lancement de la Journée internationale de la Femme en Côte d’Ivoire a demandé « pardon » suite aux propos injurieux tenus par la député de Tengrela, Traoré Mariam et les déviations constatées ces derniers temps dans le débat politique ivoirien.

« Le numérique, une solution pour l’autonomisation des femmes », est le thème de la célébration de la Journée internationale de la Femme, version Côte d’Ivoire dont le lancement officiel des activités a permis à la Grande Chancelière, Pr Henriette Dagri Diabaté de condamner les propos injurieux tenus à l’encontre de femmes. Ces propos tenus par le député de Tengrela, avant qu’elle ne se ravise, ont eu un effet de tsunami.

« En tant que femme, en tant que mère et en tant que responsable, je demande pardon à ceux qui en ont souffert. Je demande pardon aussi pour ceux qui ont fait souffrir. Je le fais au nom de la Paix » a condamné Henriette Dagri Diabaté devant des centaines de femmes rassemblées à Abidjan ce lundi 18 février.

« Femmes, hommes, qui que nous soyons, où que nous soyons, quel que soit le parti politique ou le leader que  nous soutenons, engageons-nous positivement pour construire une Côte d’Ivoire apaisé » a recommandé la Grande Chancelière à l’ensemble de la classe politique ivoirienne.

Pour elle, il faudrait tout mettre en œuvre pour ne pas déconstruire « ce que le Président Félix Houphouët Boigny a construit, ce que le Président Ouattara et ses gouvernements ont su reconstruire. Une Côte d’Ivoire en Paix et qui  travaille pour d’améliorer les conditions de vie de nos populations » a-t-elle une fois de plus invité les Ivoiriens. A partir des réseaux sociaux, les ivoiriens, de différentes chapelles politiques, s’affrontent à coups de concepts qui ont conduit à la grave crise que le pays a connue de 2002 à 2011.

Aussi, la Grande Chancelière a-t-elle recommandé un usage plus décent du numérique, surtout au profit de la Femme en vue de son autonomie. « Les statistiques officielles montrent qu’aujourd’hui près de la moitié de la population féminine n’a pas encore saisi l’opportunité et la richesse que constitue le numérique » a-t-elle regretté, estimant que « c’est un nouvel horizon pour améliorer les modalités de l’autonomisation des femmes. »

A cet effet, Henriette Dagri Diabaté a salué « les avancées de notre pays et rendre un hommage appuyé au Président de la République, Alassane OUATTARA, qui a fait de l’objectif N°5 de l’Agenda 2030 de l’Union Africaine : « parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles », une priorité de l’action gouvernementale » a-t-elle soutenu.

Souhaitant « un plein succès à l’édition 2019 de la Journée internationale de la femme » en Côte d’Ivoire, la Grande Chancelière a également recommandé que « nos femmes et nos jeunes filles puissent être présentes au rendez-vous de la modernité et de l’innovation. »

« Puissent-elles s’approprier les nouveaux outils du numérique qui leur offrent de réelles chances d’autonomisation. En effet, la journée de la femme est l’occasion, également, de réfléchir au rôle des femmes dans le dépassement des divisions qui traversent notre société » a souhaité Henriette Dagri Diabaté.

Pour la « tantie », « en utilisant les outils du numérique qui révolutionnent l’environnement du travail, le commerce, les liens de fraternité et d’amitié, raccourcissent les distances, compriment le temps et offrent un accès égal et plus libre à l’information, à l’éducation et à la formation, les femmes peuvent contourner les nombreux obstacles auxquelles elles sont traditionnellement confrontées. »

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction Pôleafrique.info

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