Culture

Henriette l’Ivoirienne, film documentaire qui retrace le parcours exceptionnel d’une pionnière de la démocratie

Mis à jour le 7 février 2020
Publié le 07/02/2020 à 3:38 , , ,
Diabaté

Faire revivre l’immense apport intellectuel et le parcours politique exceptionnel du professeur Henriette Dagri Diabaté. Tel est le socle du message de ce film documentaire « Henriette, l’Ivoirienne » qui a été diffusé pour la première fois en salle, le jeudi 6 février à l’initiative du ministère ivoirien de la Culture.

 le jeudi 6 février, à l’occasion de sa sortie officielle. Il y a lieu de signaler que la projection de ce film a été offerte exclusivement grâce au ministère de la Culture.

Pendant 1 heure 30 minutes, ce film met en exergue la personne de cette femme engagée, mère de famille, universitaire qui a travaillé sur la mémoire linguistique et l’histoire des ethnies de Côte d’Ivoire, son engagement politique auprès d’Alassane Ouattara alors opposant.

Avec pertinence, professeur Henriette Dagri Diabaté décrit son enfance et son combat en faveur de la justice sociale et l’égalité entre filles et fils de la Côte d’Ivoire, le vivre ensemble qui fut jadis le socle du développement de ce pays d’Afrique de l’ouest.

« Quand on vivait à Gagnoa (centre-ouest), les Bété, les Aladjan, les Malinké, les Agni, les Baoulé, étaient ensemble. Il n’y avait pas de différence », souligne-t-elle en parlant de la ville où elle a fait en partie son enfance.

Sa carrière politique jalonnée de difficultés et d’épreuves marquée par sa constance et sa fidélité, fait d’elle la femme qui aura le plus impacté la vie politique ivoirienne. A ce sujet, le ministre de la Culture Maurice Bandama témoigne : « Madame Henriette Diabaté est un monument humain vivant. Elle s’est illustrée par son parcours exemplaire ».

Détenue en 1999 pour raison politique, elle raconte dans le film qu’elle avait refusé d’abandonner ses partisans qui avaient été mis aux arrêts, malgré une proposition de la faire sortir de la MACA (maison d’arrêt et de correction d’Abidjan), le plus célèbre établissement pénitencier du pays.

« Quand j’étais en prison en 1999, des gens sont venus me voir pour me proposer de me faire sortir toute seule. J’ai refusé parce que je ne pouvais pas abandonner mes co-détenus qui étaient en prison à cause de moi », révèle la grande Chancelière de Côte d’Ivoire.

L’un des Co-réalisateurs d’ « Henriette l’Ivoirienne », le français, Philippe Calderon, affirme qu’il s’est engagé dans la réalisation de ce film suite à un article publié par le célèbre quotidien français ‘’Le Monde’’.

« On a eu un déclic en France grâce à un article du journal le Monde qui avait consacré une page à la vie et au parcours de cette grande dame », indique le réalisateur français, venu de l’Hexagone pour assister à l’avant-première à la salle François Lougah du Palais de la Culture. Un édifice construit grâce à cette grande combattante.

Des spectateurs venus des quatre coins de la capitale économique ivoirienne, sont tombés sous le charme de cette pionnière de la lutte pour la démocratie en Côte d’Ivoire.

« Il faut le dire en toute franchise, cette femme je l’ai combattue sur le plan politique, mais avec ce que je viens de voir concernant sa vie, j’avoue que je suis émerveillé. Ce film vient de façonner l’opinion que j’avais de Madame Diabaté», a soutenu Jean-François Kouassi, comptable dans une société de la place et cadre d’un parti de l’opposition politique. Pour cet admirateur, le souhait est que l’un de ses enfants marche dans les pas de Henriette l’ivoirienne.

Arnaud Houssou

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