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Gilets Jaunes – Plus de 1 300 interpellations ce week-end dans toute la France

Mis à jour le 10 décembre 2018
Publié le 10/12/2018 à 3:54 , , ,

Ce samedi 8 décembre a une nouvelle fois été marqué par un déferlement de gilets jaunes dans toute la France. Les forces de l’ordre s’étant organisées autrement et ayant reçu pour ordre d’être plus offensives, la situation n’a pas basculé dans le chaos redouté par les Français et l’exécutif. 

Partout en France, ce sont 125 000 personnes qui arboraient leurs gilets jaunes, dont 10 000 à Paris selon le décompte communiqué par le ministère de l’Intérieur. Ils étaient 136 000 la semaine dernière. Si numériquement la différence n’est pas grande, et que cela témoigne d’un fort encrage du mouvement, les débordements extrêmes que craignaient les autorités ont été moindres que le 1er décembre. Face au précédent échec à maintenir l’ordre et contenir les factions violentes, Christophe Castaner, Ministre français de l’Intérieur avait revu son dispositif : plus offensif, plus préventif. 

À 12h (GMT) étaient recensées 554 interpellations dont 335 gardes à vue. Le chiffre n’a fait que monter. Respectivement, elles sont passées à 615 et 508 à 15h, puis à environ 1 000 et 720 vers 16h. Total, en fin de journée, 1 385 interpellations. 

Au cours de la journée, Paris, Toulouse, Lyon, Bordeaux, Nantes, Saint-Étienne ou encore Marseille ont été le théâtre d’affrontements entre manifestants violents et forces de l’ordre. À Paris des casses ont eu lieu, à l’image du café Starbucks jouxtant la Gare de l’Est, ou encore des boutiques de petits commerçants. Des tirs de gaz lacrymogènes aux abords des Champs-Élysées, des vitrines brisées sous les lumières de Noël et des voitures brûlées à Paris mais aussi des heurts et dégradations à Bordeaux, Toulouse, Marseille et encore Nantes, et toujours des blocages sur les routes : les images de samedi ont une nouvelle fois marqué les esprits.

Lors d’une courte allocution à la presse, le Premier ministre, Edouard Philippe, a exprimé son admiration à l’égard des forces de l’ordre, et a appelé au dialogue afin de « retisser l’unité nationale ». Selon l’Élysée, le président Emmanuel Macron doit s’exprimer ce lundi soir à la télévision (19h GMT). Il pourrait annoncer des mesures en faveur du pouvoir d’achat et de la justice fiscale. Dès ce matin, le Président de la République recevait syndicats, organisations patronales et responsables politiques pour une réunion de travail.

Si le poids politique du gouvernement semble affaibli, et l’image de la France ternie, l’impact économique de ces journées de manifestation est aussi concret qu’il était redouté. Ce matin sur RTL, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé que les perturbations devraient faire perdre à la France 0,1 point de croissance au dernier trimestre 2018.
 
Victor MERAT (Stagiaire)
Source: rédaction PôleAfrique.info
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