Défense

Gendarmes arrêtés au Burkina Faso, vers un remake de l’affaire des 49 soldats ?

Mis à jour le 30 septembre 2023
Publié le 30/09/2023 à 4:00 , , , ,

Quand est-ce qu’ils seront libérés ? Les deux gendarmes ivoiriens arrêtés depuis le mardi 19 septembre 2023, n’ont toujours pas été relâchés. Un peu plus de dix jours déjà que dure leur détention.

Une détention qui se prolonge. Voilà déjà plus de dix jours que les deux gendarmes arrêtés dans un village du Burkina Faso sont toujours aux mains des autorités de ce pays. En service à l’escadron de gendarmerie de Bouna, ils ont été mis aux arrêts sur un site d’orpaillage à Yaar Kouamé, un village frontalier burkinabè. C’était le mardi 19 septembre 2023.

Selon certaines informations, les deux soldats se sont retrouvés de l’autre côté de la frontière par inadvertance alors qu’ils avaient pris en chasse des clandestins. Quelques heures après leur interpellation, ils ont été transférés à Ouagadougou, la capitale. Dix jours après, ils n’ont toujours pas été relâchés. Ce, malgré une médiation impliquant le sous-préfet de Danoa et le commandant de l’escadron de gendarmerie de Bouna.

Un remake des 49 soldats ?

Une détention prolongée qui réveille un souvenir peu gai en Côte d’Ivoire. Cette arrestation intervient un peu plus de neuf mois après le dénouement de l’épisode des 49 soldats ivoiriens détenus pendant plusieurs mois au Mali. Mais en Côte d’Ivoire, on n’est pas inquiets et l’espoir d’un dénouement heureux rapide est nourri.

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« Pour nous, cette situation n‘est pas comparable à celle qui s’est produite avec les 49 soldats. Nous savons que des négociations sont entreprises comme cela se fait d’habitude ente les deux pays pour que le malentendu entre guillemets soit levé et que nos deux compatriotes puissent regagner la Côte d’Ivoire », commente pour 7info, Zanga Coulibaly, le président de la Coalition nationale pour le sursaut (CONASU).

Selon le leader de cette organisation qui s’était levée dès l’avènement de la crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire pour exiger la libération des 49 soldats, les autorités ivoiriennes devraient rassurer sur cette autre affaire par la communication.

« Je voudrais aussi attirer l’attention de nos autorités à l’effet de communiquer et rassurer le peuple de Côte d’Ivoire. Cela fait déjà dix jours que nous sommes dans l’attente », exhorte-il.

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« Je voudrais aussi rappeler au pays frère du Burkina Faso, l’histoire et des liens séculaires qu’il a avec la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont un traité d’amitié et de coopération. Il est important que dans ce cadre, au nom de la fraternité, au nom des règles de diplomatie que le doute puisse de dissiper et que les choses rentrent dans l’ordre afin que nos deux gendarmes rentrent au pays », a ajouté le président de la CONASU.

Entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, cet incident n’est pas le premier. Le jeudi 16 mars 2023, trois policiers ivoiriens en mission pour enquêter sur des véhicules incendiés à la frontière, s’étaient retrouvés au Burkina Faso. Une fois passés la frontière, ils avaient été arrêtés par des chasseurs traditionnels appelés Dozo. Mais le même jour, ils ont été relâchés.

Arnaud Houssou

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