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Gabon : Noureddin Bongo Valentin n’est pas « un poulain » pour la présidentielle de 2023

Mis à jour le 7 décembre 2019
Publié le 07/12/2019 à 2:31 , , , ,

Premier baptême de feu pour le nouveau porte-parole de la Présidence gabonaise, Jessye Ella Ekogha, ce vendredi 6 décembre. C’est au cours d’une première conférence de presse qu’Ekogha a échangé avec les journalistes sur l’actualité gabonaise, notamment la brûlante opération anticorruption en cours et la nomination récente de Noureddin Bongo Valentin au poste de Coordinateur général des affaires présidentielles. Si l’opposition soutient que le président gabonais prépare sa succession par cet acte fort, le porte-parole du Gouvernement dément. 

Au pouvoir depuis 10 ans, Ali Bongo Ondimba a nommé son fils aîné Noureddin Bongo Valentin à la coordination des Affaires présidentielles le jeudi 5 décembre soir à l’issue du Conseil des ministres. Jessye Ella Ekogha n’a pas perdu de temps pour se mettre à l’ouvrage. Moins de 24 heures après sa promotion, le porte-parole de la Présidence s’est exprimé, entre autres, sur la brûlante opération anticorruption en cours et la nomination de Noureddin Bongo Valentin au cœur de l’appareil d’Etat.

À la question de savoir si Noureddin Bongo Valentin serait le poulain de son père pour la présidentielle de 2023, le porte-parole du Président a répondu par la négative. Le désormais coordinateur des Affaires présidentielles aurait été désigné « pour accompagner le chef de l’Etat dans sa politique. « Il faut éviter toute fiction », a-t-il rétorqué à la question posée par la presse d’opposition avant d’ajouter que Noureddin Bongo « a toutes les compétences requises (…) ainsi que l’expérience (…) il dispose de la confiance absolue du chef de l’Etat qui est libre de choisir, sans exclusive, les personnes avec lesquelles il souhaite travaillé » a-t-il commenté.

Jessye Ella Ekogha a précisé que la nomination d’un fils de président n’était pas la première du genre. « Au Gabon, par le passé, on a déjà connu une telle situation (…) ce poste a été initialement créé par décret du 10 mars 2003 sous la présidence d’Omar Bongo Ondimba qui avait pour premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane ».

Il a par ailleurs pris l’exemple du président américain Donald Trump, qui a pour principal collaboratrice sa fille Ivanka Trump.

Enfin, le porte-parole du Gouvernement a décliné le parcours universitaire du fils Bongo, au sein de prestigieux établissements tels que l’Eton College et la London School of Economics, comme pour justifier les compétences de ce dernier.

Nul doute que la nomination de Noureddin Bongo Valentin continuera de faire couler encre. Et salive.

Par ailleurs Jessye Ekhoga s’est prononcé sur l’opération Scorpion en cours dans le pays. Elle n’est en rien une vendetta politique dit-il. « Cette opération est menée sous l’autorité du procureur de la République de Libreville qui veille au respect scrupuleux des règles de procédure dans le cadre de cette enquête », a-t-il déclaré. « Je rappellerai que des noms ont été cités, (…) mais que toutes ces personnes bénéficient de la présomption d’innocence. Toutefois, les soupçons qui pèsent manifestement sur elles semblent être particulièrement graves », a ajouté le porte-parole avant de botter en touche sur les questions suivantes, invoquant la séparation des pouvoirs. « C’est une prérogative du Procureur de la République de Libreville sous l’autorité duquel est placée l’enquête », conclut Jessye Ella Ekogha.

Manuela POKOSSY-COULIBALY

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