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G5 Sahel, le Burkina Faso et le Niger quittent la force anti jihadiste après le Mali

Mis à jour le 4 décembre 2023
Publié le 04/12/2023 à 1:27 , , , , , , , ,

Comme le Mali en 2022, le Burkina Faso et le Niger annoncent leur retrait de l’organisation anti jihadiste, le G5 Sahel.

Le G5 Sahel créé en 2014, pour lutter contre le djihadisme au Sahel, semble désormais voué à disparaître !

Le samedi 2 décembre 2023, le Burkina Faso et le Niger ont décidé « en toute souveraineté » de se retirer « de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe ». Une décision qui a pris effet dès le 29 novembre, indiquent les deux pays dans un communiqué conjoint.

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Selon Ouagadougou et Niamey, « l’organisation peine à atteindre ses objectifs », neuf ans après sa création. Elle était alors composée du Mali, du Burkina, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad.

« Pire, les ambitions légitimes de nos Etats, à faire de l’espace du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont contrariées par des lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge qui achèvent de nous convaincre que la voie de l’indépendance et de la dignité sur laquelle nous sommes aujourd’hui engagés, est contraire à la participation au G5 Sahel dans sa forme actuelle », poursuit le communiqué.

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Ils affirment avoir pris une « responsabilité historique » en quittant une organisation qui « saurait servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel, encore moins accepter le diktat de quelque puissance que ce soit au nom d’un partenariat dévoyé et infantilisant qui nie le droit à la souveraineté de nos peuples et de nos Etats ».

En mai 2022, le Mali, également gouverné par des militaires depuis 2020, avait quitté le G5 Sahel. Le pays avait invoqué une organisation « instrumentalisée par l’extérieur ».

Tristan Sahi 

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