Côte d’Ivoire

FPI – Affi N’Guesan, «  le retour de Gbagbo va mettre fin aux intermédiaires, s’il veut redevenir président, il le dira »

Mis à jour le 21 janvier 2019
Publié le 21/01/2019 à 7:21
Un retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo permettra au Front populaire (FPI) son parti de « mettre fin à la crise » interne et la réunification de cette formation politique. Pascal Affi N’guessan en est convaincu. Face à la presse ce lundi 21 janvier à son siège, il en a donné les raisons.
 
Comment le Front populaire ivoirien va-t-il s’organiser et gérer le retour de Laurent Gbagbo relativement au fonctionnement quotidien du FPI son parti ? Pour Pascal Affi N’Guessan le président statutaire de cette formation politique qui en dispute le contrôle avec une fronde, cela ne fait aucun doute, ce sera l’occasion de résoudre définitivement les palabres internes.
 
« Le retour du président Gbagbo va mettre fin à la crise. C’est une chose importante pour le FPI parce que tout compte fait, la crise se cristallise autour de la question et autour de la personne du président Laurent Gbagbo et du fait qu’il n’est pas avec nous ici en Côte d’Ivoire. Ces manifestations ce sont tous ces propos qu’on lui prête à longueur de journée. Le président Gbagbo dit ceci ou cela. Mais ce sont des gens qui parlent et qui sont dans la plupart des cas animés par leurs propres plans. Au retour du président Gbagbo, s’il a quelques intentions il va le dire à nous tous,  réunis autour de lui », fait-il savoir.
 
A en croire Affi N’Guessan, au retour de l’ancien dirigeant ivoirien, personne ne sera le porte-parole de ce dernier. Un débat pourra même être organisé autour de la question de la gestion ce parti devant tout le monde pour qu’une décision qui engagera tous les cadres et militants de ce parti soit prise. Ce débat, poursuit-il, ne se fera plus dans une ambiance de propos prêtés ou rapportés. « On va mettre fin à cela. Si le président Gbagbo veut redevenir le président du FPI, comme certains évoquent la possibilité, il viendra le dire. Pour le moment le président Gbagbo ne m’a rien dit. Or entre lui et moi il n’y a pas d’intermédiaire et il ne peut y avoir d’intermédiaire. Donc je ne peux pas m’incliner pour répondre aux propos d’un cadre qui n’a jamais été mon patron ni au FPI ni dans le gouvernement », coupe-t-il court.
 
En tout état de cause, pour Affi N’Guessan, étant le président du FPI au moment où l’ancien chef de l’Etat ivoirien était transféré à la CPI, c’est à lui que des comptes seront demandés ainsi que les nouvelles du FPI et de la Côte d’Ivoire.  
 
Interrogé sur les propos tenus par des cadres du RHDP la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire, pendant les pré-congrès en fin de semaine dernière, le conférencier a dit espéré que ce sont de simples dérapages consécutifs à l’ambiance de ces pré-congrès du RHDP. « Les propos tenus ces derniers temps par certains responsables politiques, nous les avons dénoncés à l’occasion de la rencontre avec le Premier ministre pour dire que tout n’est pas bouclé, tout n’est pas calé. Si nous nous retrouvons dans les discussions, c’est que tout est ouvert et que nous nous battons pour que tout reste ouvert. Et j’espère que ces propos qui ont été tenus découlent de l’ambiance et des dérapages conjoncturelles et non d’une volonté de travestir et dénaturer les élections qui auront lieu en 2020 ».
 
Dans tous les cas, poursuit-il, les négociations avec le chef du gouvernement clarifieront les contours de ces propos tenus au cours de ces meetings. Pour lui, « Si les négociations sont transparentes, ouvertes, si les changements fondamentaux sont apportés au code électoral et à la Commission électorale indépendante, je ne vois pas comment on peut considérer que tout est bouclé. C’est quand les ivoiriens se seront prononcés que tout sera bouclé. Et ces résultats qui seront issue des urnes, il faut que la commission qui sera mise en place s’attache à les communiquer, à les délivrer de manière à ce que celui que les ivoiriens auront choisi comme président de la République soit véritablement celui qui accède à la magistrature suprême et qui préside aux destinées de notre pays », recommande Affi N’guessan.
 
Par ailleurs Affi N’Guessan s’est réjoui de l’entame des discussions sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) conformément à la volonté du président ivoirien tel que annoncé dans son discours du 6 août 2018. « C’est une nouvelle phase de la paix en Côte d’Ivoire » dans laquelle « Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont leur place. »  Le président du FPI dit être engagé pour donner toutes les chances de réussite. Aussi demande-t-il à la Justice internationale d’accompagner la Côte d’Ivoire en libérant Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
 
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info   
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